A peine opérationnel, le complexe Sider d'El Hadjar entame sa deuxième semaine de reprise avec un fait marquant. Ce dernier a trait à une fuite de gaz, lors de son réel démarrage, le samedi écoulé, croit-on savoir auprès d'une source interne à l'usine. Une information qualifiée d'intox par le bureau syndical du complexe de Sider El Hadjar, lors d'un point de presse organisé hier, au sein du complexe par Noureddine Amouri SG du syndicat des travailleurs. Selon le représentant des sidérurgistes d'El Hadjar «il s'agit d'une intox orchestrée par la direction générale de l'usine», a déclaré le SG d'El Hadjar. Sur les raisons d'un tel acte, l'interlocuteur a mis en avant ceux dont les intérêts seraient menacés par le pacte de stabilité sociale. Sans citer de noms, Amouri a tiré à chaud sur les deux P-DG respectifs, d'Imettal et Sider, les accusant de vouloir déstabiliser la sérénité des travailleurs et du complexe. «Bediar le P-DG du groupe Sider est à l'origine de cette intox», a lancé Amouri avant d'ajouter: «Il se rend dans les unité discrètement et prétend qu'il n'y a pas de minerai, alors que nous avons 200 000 t», situation intrigante pour le SG, quant à un constat dénudé de toute vérité. Mieux encore, mettant en avant le soutien d'intérêts, l'interlocuteur a dénigré les agissements des forces occultes, qui ont de tout temps oeuvré à leur mettre des bâtons dans les roues. A conclure les propos du secrétaire général du syndicat de l'usine sidérurgique d'El Hadjar, appuyés par un bon nombre de travailleurs, ces machinations et bien d'autres auxquelles s'attendent les travailleurs, viennent interférer la volonté de l'Etat algérien, qui a mis un gros paquet pour le redémarrage du HF d'El Hadjar. Estimant à sa juste valeur la grande contribution du gouvernement algérien quant à la préservation de son pacte social, en injectant d'importants fonds pour que le complexe d'El Hadjar renaîsse de ses cendres, le SG du bureau syndical et tout le collectif des travailleurs ont engagé un challenge de taille: réaliser une production de 3 à 4 millions de tonnes à l'horizon 2020. «Aujourd'hui le complexe fonctionne avec 85% de ses capacités, nous oeuvrons pour le moment à la réalisation de 1,2t/ an à l'horizon 2019. Nous avons des compétences capables de relever ce défi, avec les nouveaux ELF», a lancé Amouri Noureddine SG des travailleurs d'El Hadjar. «Nous visons à diminuer la facture de l'importation du rond à béton et nous parviendrons à satisfaire la demande du marché national qui est de l'ordre de 17 millions de t/an», a précisé l'interlocuteur, qui n'a pas omis de préconiser la première production du complexe pour la fin du mois en cours. Faisant état des fonctionnalités du HF, la prothèse à 100% et les autres unités du complexe, les aciéries en l'occurrence, Amouri a annoncé la première coulée conforme dans les prochaines 72 heures. Une vérité qui ne semble guère plaire à certains, dont l'enjeu du redémarrage réel du HF compromettrait les intérêts de plus d'un. «C'est une gifle aux forces occultes qui, par leurs machinations et intox, tentent de jouer sur la stabilité sociale», a encore ajouté Amouri. En somme, la bonne qualité des produits plats du complexe d'El Hadjar, freinerait les agissements malsains de l'importation et par conséquence les factures salées dont la plus-value va dans des comptes en banques secrets à l'étranger. Selon certains sidérurgistes apostrophés sur la question, l'affirmation a été unanime et sans équivoque. D'où les intrigantes nominations de dirigeants à la direction du complexe d'El Hadjar, par des retraités du bâtiment! Pour l'heure et au moment où la déstabilisation continue au sein de l'entité, les intérêts des uns et des autres se confrontent timidement.