La commune de Tigzirt, 60 km au nord du chef-lieu de la wilaya de Tizi Ouzou a été sélectionnée parmi les 10 communes algériennes pour conduire une opération pilote du Programme national de développement local et de démocratie participative CapDel. Le lancement de cette opération interviendra ce jeudi 23 mars en présence des représentants du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales ainsi que ceux de la wilaya à leur tête le wali Mohamed Bouderbali. Le lancement de cette initiative verra également la présence des représentants d'institutions internationales à l'instar de l'Union européenne qui sera représentée par une délégation d'experts. Pour l'occasion, un riche programme est attendu dans cette commune du littoral qui vit du tourisme. Aussi, après la cérémonie de lancement et les interventions des responsables des organismes y prenant part, une présentation du programme CapDel par Dahmani Mohamed, directeur national du projet (DNP), chargé d'études et de synthèse au cabinet du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales. Son intervention se poursuivra par la présentation de la méthodologie d'élaboration du diagnostic territorial des communes pilotes du projet, par un expert du Centre national d'études et d'analyses pour la population et le développement (Ceneap). La journée sera par ailleurs ponctuée par plusieurs ateliers où seront démontrées et exposées les méthodes du programme pour la participation citoyenne dans la gestion des affaires publiques, modernisation et simplification des services administratifs au niveau communal et le renforcement de la planification stratégique communale, notamment en vue de créer des emplois et des revenus durables. A noter par ailleurs que dix communes algériennes ont été retenues pour conduire ces opérations pilotes du programme CapDel parrainé par l'Algérie, l'Union européenne et le Pnud (Programme des Nations unies pour le développement). Le programme a été lancé le 26 février passé à Djemila dans la wilaya de Sétif. La série s'est poursuivie à Timimoune dans la wilaya d'Adrar et se poursuit dans dix communes à savoir Ghazaouet à Tlemcen, Ouled Abdelkader à Chlef, Djanet à Illizi, El Khroub à Constantine, Beni Maouche à Béjaïa, Babar à Khenchela et Messaad dans la wilaya de Djelfa. Par ailleurs, cette occasion du lancement de ce programme ne doit pas passer sans rendre à César ce qui lui appartient. La participation des citoyens à la gestion des affaires publiques n'est pas chose nouvelle dans la wilaya de Tizi Ouzou. Bien au contraire, la méthode a été appliquée et a donné des résultats fantastiques. C'est l'ancien maire de la commune de Ouaguenoun, Ali Belkhir qui en a été l'auteur lorsqu'il était maire de cette commune distante du chef-lieu de wilaya d'une vingtaine de kilomètres. Après son élection à la tête de l'exécutif, celui-ci s'est attelé à remodeler la composante de son exécutif. Par son initiative, en avance sur son temps, les comités de villages, les diverses associations et autres organisations de la société civile prenaient part activement aux réunions de l'APC. Tout le monde donnait son avis sans pour autant participer à la délibération. La loi sur les collectivités locales n'était pas adaptée à ce modèle de gestion des collectivités locales. Enfin, il convient également de mettre en exergue le fait que l'Algérie peut être le fer de lance mondial de gestion participative étant donné que la société algérienne a fonctionné pendant des siècles sur ce modèle.