Les éléments en question, affiliés à ce qui reste du GIA, seraient derrière le faux barrage du 8 avril dernier. Selon des sources sécuritaires recoupées et dignes de foi, nous apprenons que les troupes spéciales de l'ANP, soutenues par des éléments de la gendarmerie et de la Bmpj (Brigade mobile de la police judiciaire), a réussi à localiser et à encercler, au niveau de Larbaâ, dans la wilaya de Blida, un groupe terroriste composé d'environ une vingtaine d'éléments. Selon les premiers éléments d'information en notre possession, le groupe en question ferait partie des quelques rescapés du GIA, décapité et littéralement anéanti par les services de sécurité à la suite d'une brillante opération menée sur plusieurs mois dans différentes régions du pays, y compris la capitale, le tout dans une discrétion totale, avant que le communiqué du ministère de l'Intérieur ne vienne annoncer la bonne nouvelle. Le groupe, nous indique-t-on de mêmes sources, «serait derrière le terrible faux barrage dressé le 8 avril passé, et qui s'est soldé par 17 victimes civiles». C'est à la suite d'investigations très poussées qu'il a pu être localisé, puis cerné. Le groupe, apprend-on encore, «serait dirigé par Rachid Wezri», un des derniers rescapés des lieutenants de Khaled El-Fermache, ancien émir national du GIA, abattu par les forces de sécurité à la fin de l'année dernière. Le groupe de Rachid Wezri écumait le sud d'Alger. Des rescapés du faux barrage se seraient montrés formels en le reconnaissant sur le portrait-robot qui leur a été présenté. Il aurait commis ce faux barrage en compagnie de cinq autres éléments, tous présents, présume-t-on, au sein du groupe que les forces de sécurité ont commencé à encercler depuis samedi, à la tombée de la nuit. Quelques jours auparavant, des mouvements de troupes assez importants avaient été observés par les citoyens au niveau de Médéa, Blida et Tablat. Les monts de Tamezguida avaient également été pilonnés, ce qui aurait poussé ce groupe à quitter ses retranchements et à chercher refuge à Larbaâ, où il se trouve présentement encerclé. Selon les mêmes sources, les services de sécurité auraient utilisé de nombreuses méthodes, parfois inédites, pour localiser ce groupe avant de le traquer, de le forcer à quitter ses imprenables replis et de l'encercler en fin de compte. Outre l'utilisation de chiens chargés de suivre à la trace les déplacements de ces éléments, les téléphones pris aux citoyens lors du dernier faux barrage, ont également été placés sur écoute, ce qui a permis de déterminer, sur la base des conversations écoutées, les déplacements effectués, mais aussi les endroits traversés par ce groupe. Il est certain que les forces de sécurité viennent une fois de plus de se distinguer en réussissant, en un temps record, à localiser les auteurs du plus meurtrier attentat commis à proximité d'Alger depuis plus d'une année. Ce groupe, croit-on savoir, projetait, une fois de plus, d'infiltrer la capitale, afin de tenter de réduire le pressing exercé sur lui par les forces de sécurité au niveau de ses replis traditionnels. Mal lui en prit sans doute, puisque la dernière tentative, opérée la semaine passée, s'était soldée par l'élimination de trois terroristes armés au niveau d'El-Harrach. Le quadrillage sécuritaire parfait, appliqué au niveau d'Alger, empêche ce genre d'infiltrations, qui ne se sont plus produites depuis plusieurs années déjà.