L'événement, qualifié de «très important», verra la participation de Belkhadem, Ould Abbès, Bouhara et Bouhedja. La wilaya de Skikda, finalement, n'a pas failli à sa réputation d'être à l'avant-garde de la campagne en faveur de l'amnistie générale. C'est Messaoud Hadibi, président des associations et comités de soutien au programme du président qui en est la principale cheville ouvrière. Après avoir sillonné tous les coins et recoins de la wilaya, convaincant de nombreux terroristes à déposer les armes, mais aussi les victimes d'accepter de pardonner, voilà qu'il se prépare à clôturer en apothéose cette précampagne en organisant ce samedi, à la salle Aïssat Idir, une rencontre nationale à laquelle prendront part, outre de nombreux repentis, responsables locaux et d'associations des victimes du terrorisme, des ténors du FLN, qui viennent ainsi entamer officiellement leur propre campagne à partir de Skikda. «Sont attendus à cette rencontre durant laquelle des révélations de taille doivent être faites, comme nous le précise M. Hadibi, Abdelaziz Belkhadem, Djamel Ould Abbès, Abderrezak Bouhara et Saïd Bouhadja». Il convient de souligner que les multiples étapes déjà franchies lors de cette campagne, durant lesquelles des meetings avaient été animés au niveau des endroits les plus chauds de la wilaya, Messaoud Hadibi, conforté dans ses déclarations par des émirs repentis présents lors de ces rencontres, a fait état de l'existence de près d'une quarantaine de terroristes en armes qui ont décrété une trêve unilatérale à la suite de cette campagne de sensibilisation en attendant que le président mette en application son programme portant amnistie générale et réconciliation nationale. Des sources sécuritaires dignes de foi nous parlent, elles, de quelques dizaines de terroristes, tous affiliés au Gspc, qui «ont décidé d'appliquer cette trêve unilatérale». Les éléments en question, nous disent encore nos sources, «se sont montrés très sensibles aux arguments développés par les citoyens en train d'organiser des meetings en faveur de l'amnistie générale et de la réconciliation nationale. La trêve en question, indiquent encore nos sources, est observée depuis plusieurs semaines. Des négociations auraient même lieu avec d'autres groupes afin que le mouvement s'étende au restant des maquis de Skidka dans lesquels continuent d'activer, selon nos sources, «un peu plus d'une cinquantaine de terroristes armés». Les familles des victimes du terrorisme et ayants droit sont eux aussi prêts à accepter l'amnistie générale et «prouver ainsi au président que le peuple est prêt à accepter ce passage obligé afin que revienne la paix», comme nous le dit Mme Benguessoum, responsable locale de cette organisation, elle compte, elle aussi, organiser ce vendredi une rencontre à cachet national à laquelle prendront part les représentants de pas moins d'une trentaine de wilayas.