Désormais, on peut bien affirmer que le bras de fer opposant les syndicats de la santé publique au ministère de tutelle est à sa phase finale. C'est du moins ce qu'on peut déduire du protocole d'accord signé, mercredi dernier, entre l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) et le Syndicat des gestionnaires de la santé (SGS). Dans une déclaration rendue publique hier, les deux syndicats déclarent, en commun accord qu'ils «s'engagent à oeuvrer dans un cadre de dialogue et de concertation à la mise en oeuvre du programme du président de la République, pour consolider le consensus social.» D'autre part, le secrétaire général de la centrale syndicale, Abdelmadjid Sidi-Saïd, a déclaré, mercredi dernier, lors de l'ouverture du séminaire euro-méditerranéen sur la gestion des établissements de santé que «la pierre angulaire des améliorations des soins en Algérie et des conditions des travailleurs de la santé résident dans l'application effective de la réforme sanitaire». Ce soutien apporté par l'Ugta au département de Redjimi, atteste en fait de la bonne volonté des deux parties à aller de l'avant pour l'amélioration de système sanitaire en Algérie. D'autant plus que cette position vient d'être renforcée par l'accord signé entre les deux syndicats sus-cités. Dans le protocole d'accord en question, les deux parties déclarent leur mobilisation et leur engagement pour la défense et la promotion socioprofessionnelle des travailleurs. Ils déclarent par là même leur responsabilité et leur dévouement à la nation et au secteur de la santé ainsi que la place charnière qu'elles occupent dans la réalisation de la politique de santé. La Centrale syndicale et le Syndicat des gestionnaires de la santé affirment, en outre, leur volonté à asseoir une culture de partenariat et le débat libre et démocratique pour la réflexion et la prise de décision en matière de développement de la santé. Ainsi donc, les conflits opposant les différents syndicats au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière seront amortis. L'on se souvient des mouvements de grève déclenchés par les syndicats autonomes. Leurs principales revendications tournent autour de l'amélioration des conditions socioprofessionnelles des travailleurs de la santé publique. De pareils débrayages ont paralysé, et pour des semaines durant, la totalité des hôpitaux du pays. Le citoyen se retrouve souvent dans l'expectative face à une situation qui le dépasse. En ce sens, dans une déclaration commune signée conjointement par six syndicats autonomes du secteur de la santé (Snmgsp, Snapap, SAP, Snpssp, Snpsp, SGS), il est convenu de «coordonner les actions pour le renforcement du système national de santé, la revalorisation des ressources humaines, une meilleure prise en charge du malade». Les syndicats autonomes déclarent, par ailleurs, leur «intention de créer une confédération des syndicats du secteur de la santé». Cela sera renforcé par l'accord commun signé entre l'Ugta et le SGS. Dans cet accord, il est noté que les deux syndicats élaboreront une coopération syndicale adaptée à l'exigence du respect de l'exercice du droit syndical. Cela notamment en favorisant sa défense et sa promotion. En sus, il a été convenu que leurs actions doivent être unifiées dans «la diversité et le respect de l'autonomie des spécificités et des principes et règlement de chaque syndicat en vue de garantir le droit à la santé et la promotion des professionnels de la santé».