Vu la situation de notre football, la JSK et l'USMA ne peuvent être ainsi qualifiées. La seconde phase de la Champion's League africaine se déroulera sans aucun représentant du football algérien. C'est là le terrible constat d'une phase éliminatoire qui avait pourtant vu la FAF engager deux clubs, les plus forts d'Algérie, l'USM Alger et la JS Kabylie. On pensait qu'avec ces deux-là, il y avait de quoi espérer briller dans la plus prestigieuse des compétitions africaines de clubs. Il n'est pas interdit de rêver mais quelquefois il est bon de faire appel au réalisme. Ceux qui font part de regrets de n'avoir pas vu l'USMA passer le cap du Ahly du Caire doivent savoir qu'ils ne rendent pas service à la discipline. Si notre football avait été fort, au point de se situer parmi les meilleurs du continent, là il y aurait eu matière à regretter. Mais l'on doit se contenter du fait que ce football traîne sa peine jusqu'à atteindre la 16e position dans le continent, c'est-à-dire, une place réservée aux modestes. Du reste il faut avoir l'honnêteté d'affirmer que l'USMA ne méritait la qualification ni au match aller, ni au retour. Au Caire, si elle a mieux joué qu'à Alger, on ne doit pas négliger le fait que c'est le Ahly qui a dominé et qui s'est procuré une montagne d'occasions. Alors mieux vaut faire preuve d'humilité et reconnaître que notre football n'avait pas sa place dans cette seconde phase. Un football qui fait état d'une multitude de carences que nous n'avons eu de cesse d'énumérer et que tout le monde connaît, notamment les pouvoirs publics. L'USMA ne gagne que le privilège de viser une place en coupe de la Confédération puisqu'elle est appelée à disputer un match de barrage contre les Tunisiens de l'AS Marsa. Ce que n'a pas la JSK qui paie pour son élimination précoce du 1er tour. Il n'y aura, donc pas de clubs algériens lors de la seconde phase mais le football des autres nations du Maghreb sera, lui, bien représenté. Sur les huit qualifiés, cinq viennent d'Afrique du Nord prouvant en cela la bonne santé du football de cette zone du continent, exception faite de l'Algérie. Mais parmi les clubs qualifiés et qui n'appartiennent pas à cette région, on trouve le double champion en titre, le FC Enyimba. Le moins que l'on puisse dire est que ce dernier, malgré le départ de quelques-uns de ses joueurs-cadres, reste l'un des plus redoutables du continent et il n'est pas près de céder sa couronne. Les Red Arrows de Zambie en savent quelque chose, eux, qui ont subi, tant à l'aller qu'au retour, la loi d'Enyimba (3-0 et 3-1). Le champion devra, cependant, compter avec des clubs très forts et très ambitieux. Des clubs qui savent qu'en plus de l'énorme pactole en dollars que rapporte la victoire finale, le vainqueur de la présente édition participera au prochain championnat du monde des clubs sous l'égide de la FIFA où là il y aura encore plus d'argent à gagner. Parmi ces clubs on retrouve les clubs cairotes du Ahly et du Zamalek, ce dernier ayant dominé chez lui le club angolais d'Aviacao (1-1 et 2-0). On citera, également, l'Espérance de Tunis même si en championnat national elle ne domine plus. La formation tunisoise a, certes, perdu au retour (2-1) chez le Kaizer Chiefs d'Afrique du Sud mais, à l'aller, elle s'était mise à l'abri en «atomisant» son adversaire (4-0). On peut ajouter, la seconde équipe tunisienne du lot, l'ES Sahel, leader incontesté du championnat national, qui a tout de même sorti les FAR de Rabat (2-0) après avoir cédé au match aller (1-0). Les FAR partis, le football marocain sera, malgré tout, bien représenté avec le Raja de Casablanca qui est venu à bout de l'Africa Sport de Côte d'Ivoire (1-1 et 1-0). Les deux derniers qualifiés à la seconde phase sont l'Ajax Capetown et l'Asec d'Abidjan. Le club sud-africain a dû recourir aux tirs au but pour éliminer le tombeur de la JSK, le Fello Star de Guinée. Quant à la formation de Côte D'Ivoire, elle s'est qualifiée, elle aussi aux tirs au but, aux dépens du nouveau venu, le club nigérian de Dolphin.