La wilaya de Tizi Ouzou a pris un arrêté interdisant l'exploitation et l'extraction de sable de l'oued Sebaou et des oueds de la wilaya. La mesure est des plus urgentes face aux dégradations subies et par l'environnement et par la nappe phréatique. Cette mise en défense a cependant créé une certaine hausse dans les prix de ce matériau de construction. Le camion de sable, de contenance moyenne, est cédé en ces temps à près de 9000 DA alors qu'auparavant il était de seulement 4000 à 4500 DA. Alors qu'un tracteur de moindre contenance est cédé aux prix de 3000 DA. Il faut dire que les constructeurs et autres maçons affirment que le sable d'oued est meilleur pour la construction et souvent rejettent le sable issu du concassage de pierres. Aussi, et depuis peu, les jeunes gens munis d'un tamis sont-ils disséminés sur les rives des oueds éloignés des centres urbains et avec des pelles essaient-ils d'extraire du sable qu'ils revendent souvent à prix d'or. Les constructeurs se rabattent vers ces jeunes gens qui profitent ainsi de cette juteuse période pour se faire un petit pécule. En attendant, l'administration essaie de convaincre les constructeurs de se rabattre sur le sable issu du concassage mais c'est aller contre des habitudes bien établies et cette nouvelle politique demande donc du temps. Dans l'intervalle, les oueds de Kabylie sont surveillés par la gendarmerie et les revendeurs de sable semblent être mis en demeure de changer de «profession». A souligner que les nappes phréatiques ont énormément souffert de ces extractions et que l'administration a fait oeuvre utile en les interdisant.