«Il y aura des élections partielles en Kabylie.» Le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, M.Abdelaziz Belkhadem, a affirmé, hier, que «les élections partielles en Kabylie auront bel et bien lieu après la dissolution des assemblées dans cette région d'Algérie». Invité du forum du quotidien arabophone El Bilad, le secrétaire général du FLN a, par ailleurs, infirmé toutes les rumeurs concernant la dissolution de l'APN. «Les élections législatives seront organisées après expiration du mandat des députés», a-t-il tenu à préciser mettant ainsi un terme à toutes les spéculations qui annonçaient la ferme intention du chef de l'Etat de dissoudre le Parlement et organiser des élections anticipées. En outre, concernant les élus FLN en Kabylie, qui se sont montrés récalcitrants quant à leur départ volontaire des Assemblées populaires communales et de wilaya, M. Abdelaziz Belkhadem, tout en réfutant qu'il existe des divergences profondes à l'intérieur du parti sur cette question, affirmera qu'une cinquantaine d'élus FLN en Kabylie ont déjà donné leur accord pour quitter leurs fonctions. Néanmoins, l'orateur avouera qu'il existe des «individualités» au sein de son parti en Kabylie qui ne veulent pas se conformer à l'appel de leur direction, en mettant l'accent au passage que les dirigeants du FLN, après concertation, ont appelé leurs élus à quitter les assemblées, mais n'ont jamais donné d'ordre à ce sujet. M.Belkhadem, dira enfin que la tendance au sein des élus en Kabylie est plutôt pour le retrait. Par ailleurs, le chef de la diplomatie algérienne, devant l'insistance des journalistes, réaffirmera que le remaniement ministériel est imminent. Sur une question de savoir s'il sera maintenu à la tête du département des Affaires étrangères, M.Belkhadem n'a bien évidemment pas répondu à la question mais a eu un sourire en coin, laissant ainsi toute latitude aux journalistes d'en deviner la signification. Concernant l'amnistie générale, le projet, soulignera gravement M.Belkhadem, permettra définitivement de tourner une page douloureuse de l'histoire de l'Algérie, en prédisant son franc succès car, dira-t-il, «le peuple a déjà dit oui à la réconciliation nationale». Le secrétaire général du FLN fera au passage l'éloge de la Commission nationale de l'amnistie générale (Cnag) qui, d'après lui, travaille durement pour la réussite du projet présidentiel. Le conférencier, par contre, n'abordera même pas les «querelles» internes au sein de cette commission et divulguées il y a quelques jours à travers la presse nationale. M.Abdelaziz Belkhadem se contentera de relever que toutes les organisations qui activent pour la réussite du projet du chef de l'Etat sont les bienvenues, en précisant au passage, que l'amnistie fiscale ne figure pas dans la nouvelle loi qui devrait être soumise à référendum d'après des indiscrétions récoltées ici et là à la fin de l'année en cours. Interrogé sur la véracité des propos selon lesquels le gouvernement français aurait exigé la libération du directeur du Matin, M.Mohamed Benchicou avant la signature du traité d'amitié franco-algérien, le chef de la diplomatie algérienne a tenu à apporter un démenti catégorique, en soulignant que le responsable de ce quotidien suspendu de tirage n'est pas emprisonné pour ses opinions. Enfin, le ministre des Affaires étrangères a encore une fois, démenti toutes les rumeurs concernant des contacts qui auraient lieu entre l'Algérie et Israël pour l'établissement de relations bilatérales.