Le Théâtre national algérien, Mahieddine Bachtarzi, abritera ce soir à partir de 18 heures, deux pièces du dramaturge argentin, Eduardo Pavlovsky. Ce dernier est aussi psychanalyste, acteur au théâtre et au cinéma. Il a de plus, publié de nombreux articles et ouvrages sur l'art et la créativité. Interprétées par Jean-Louis Bérard, Potestad, La mort de Marguerite Duras sont respectivement mis en scène par le comédien Jean-Louis Trintignant et Sophie Pincemaille. La première met en scène les confessions d'un homme qui raconte son histoire. Il s'est approprié, par le passé, la fille d'opposants assassinés. Aujourd'hui, on vient lui reprendre cette enfant qui, lui dit-on, n'est pas la sienne et ne comprend pas. Ecrite vers la fin de la dictature argentine, la pièce ausculte l'espace parfois intime entre victime et bourreau. La mort de Marguerite Duras prend ancrage, contrairement à ce que d'aucuns peuvent penser, dans la mort d'une mouche. Le nom de Marguerite Duras est évoqué en référence à un des textes de ce grand auteur, explique le metteur en scène. «Ce grand acteur, que j'admire, raconte qu'elle a vu mourir une mouche et que cette mort l'a attristée». Mort que Sophie Pincemaille a imaginée pour la grande solitaire que fut Marguerite Duras. Organisées par le CCF, ces représentations théâtrales valent le déplacement. Une relecture d'un auteur et une mise en scène sûre, à découvrir.