le bricolage a encore de beaux jours devant lui Acte criminel ou mauvaise manipulation d'équipements de haute technologie. C'est ce que devra déterminer l'enquête engagée par la Gendarmerie nationale d'Annaba. Un incendie s'est déclaré avant-hier, samedi au niveau du HF du complexe métallurgique Imettal d'Annaba, apprend-on de source interne à l'usine. Selon les précisions apportées par nos sources, l'incendie a occasionné, outre d'importants dégâts matériels, des brûlures à un employé. Evacué immédiatement aux urgences du CHU d'Annaba, par les éléments de la Protection civile, l'état de santé de la victime n'est pas préoccupant puisqu'elle a aussitôt rejoint son domicile, a ajouté la même source. Par ailleurs, la maîtrise des flammes par les services de la Protection civile a évité au complexe une catastrophe dont les retombées auraient été multidimensionnelles, nous précise-t-on. Sur les raisons de l'explosion, une enquête est diligentée par la gendarmerie d'El Hadjar dépêchée sur les lieux du sinistre. Nous avons contacté le SG du syndicat d'entreprise Imettal/Annaba, Noureddine Amouri qui a indiqué qu'il «s'agit des tuyères qui ont brûlé à cause d'un problème technique», ajoutant «l'activité du HF se déroule le plus normalement et aucun incendie n'a été enregistré depuis son entrée en service». Selon d'autres sources parmi les sidérurgistes, contactés par nos soins, la situation serait beaucoup plus grave qu'on ne le pensait «cela fait plus d'une semaine que les tuyères sont hors service, après avoir pris feu à cause d'une panne aux origines inconnues». «Faute de formation du personnel et le manque de maîtrise des technologies de nombreux nouveaux équipements du complexe, les automates entre autres, préludant à d'autres incidents graves», ont tenu à préciser nos interlocuteurs. Dans tous les cas de figure, manque de formation, mauvaise maîtrise des technologies nouvelles des équipements de l'usine et autres arguments, le complexe d'Imettal/Annaba est toujours au point mort. Annoncé pour entamer sa production fin mars écoulé, le complexe d'El Hadjar semble ne pas sortir de la sphère des complicastions. Après la traîne du plan d'investissement global, dont l'enveloppe financière dégagée par l'Etat a épuisé le Trésor public à hauteur de 720 millions de dollars, c'est une autre situation délicate qui surgit pour ce mastodonte d'acier . Nos interlocuteurs nous ont révélé que «même la remise en service du HF, lors de la visite du Premier ministre n'a été qu'une mise en scène, le HF n'a jamais fonctionné et ils le savent tous», ont rétorqué d'autres, sous couvert de l'anonymat, en ajoutant «des mises en garde ont été faites par des experts et des spécialistes quant à la remise en marche du HF, car qualifiant l'opération de réhabilitation et modernisation des équipements, le HF entre autres, de lifting et de bricolage. «Ces experts et spécialistes ont été écartés», ont fait savoir les mêmes interlocuteurs. Ces derniers et bien d'autres sont inquiets quant à leur avenir socioprofessionnel, même si jusqu'à la mise sous presse, ils continuent de percevoir leurs salaires, des caisses de l'Etat. Une autre saignée qui épuise 50 milliards de centimes/mois, en pleine austérité, pour couvrir les salaires des employés d'El Hadjar. Aujourd'hui, et au vu de la situation prévalant au sein du complexe, il ne s'agit plus de moyens financiers, puisque l'Etat a injecté à 100% les fonds nécessaires pour remettre El Hadjar sur les rails