Oued Seybouse victime d'une pollution multidimensionnelle, face à la lenteur d'identification des auteurs persistants dans leurs actes criminels contre la nature. Une fois de plus, plusieurs milliers de poissons ont été rejetés avant-hier dimanche, par les eaux de l'oued Seybouse. Aussi, il a été signalé différents volatiles marins découverts inertes sur les rives de l'embouchure de l'oued Seybouse du côté de Sidi-Salem. Ce phénomène inquiétant à plusieurs égards constitue une véritable menace sur la flore. Ce drame écologique intervient à moins de trois jours de celui, signalé à Chihani, dans la wilaya d'El-Tarf, où de nombreux bovins et ovins ont péri. Mieux encore, des cas identiques ont été constatés à Boukemousa, dans la wilaya de Guelma, où des milliers de poissons d'eau douce ont été rejetés par les eaux de la Seybouse. Rappelons que ce phénomène a été déjà enregistré dans plusieurs wilayas de l'Est du pays, Oued El Kbir à Karkra dans la wilaya de Skikda et Metcha à Oued Djendjen entre autres. C'est pour dire que dans tous les cas, la situation est inquiétante, voire même grave. Rappelons le premier cas enregistré dans la wilaya d'Annaba, en août 2016 qui a fait l'objet d'une enquête et où des échantillons ont été prélevés pour analyse et jusqu'à ce jour aucun résultat n'a filtré. Quand on sait que, jusqu'à la mise sous presse, les résultats de l'enquête enclenchée par la Gendarmerie nationale d'Annaba, demeurent objet d'un black-out, du moins pour la presse. Dans le même sens, le président de l'Association nationale pour la protection de l'environnement et la lutte contre la pollution (Anpep), M.Halimi avait, lors d'une conférence de presse organisée en 2016, au cinéma Pax d'Annaba, mis au-devant les dangers d'une catastrophe écologique imminente, en tirant la sonnette d'alarme sur les retombées multidimensionnelles de la pollution des eaux des oueds, pouvant affecter en un temps record, la faune, ainsi que la flore, l'agriculture et par conséquence directe la santé de l'homme et l'animal. Révélant du coup que «les résultats des analyses des échantillons prélevés par la gendarmerie sur les lieux sont graves et dangereux». Ce qui laisse croire à un acte criminel prémédité. Une thèse confirmée par le président de l'Anpep, M. Halimi, rencontré en marge d'un événement, et questionné sur le cas de la wilaya d'El Tarf «aujourd'hui, j'ai la certitude qu'il s'agit d'acte volontaire», nous dit-il. Pour l'heure c'est le black-out habituel observé par les uns et les autres, alors que les services de l'APC d'El Bouni ont aussitôt procédé à l'enlèvement des poissons. Notons que des échantillons ont été prélevés et envoyés pour analyse, au laboratoire spécialisé de l'observatoire de l'environnement.