Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et son homologue syrien Walid al-Mouallem ont discuté de la situation en Syrie lors d'une rencontre jeudi à Moscou, a rapporté hier l'agence de presse russe Tass. «La recherche d'un accord traverse une période difficile, la rencontre d'aujourd'hui tombe donc à point nommé», a déclaré M. Lavrov, cité par Tass. Le ministre russe a également évoqué la frappe américaine sur la base aérienne de Shayrat en Syrie, affirmant que l'hystérie concernant une utilisation présumée d'armes chimiques ne devait pas miner les efforts pour trouver un accord dans le cadre des négociations d'Astana et de Genève. «On tente de défaire le cessez-le-feu, conclu à Astana et salué par le Conseil de sécurité des Nations unies», a dénoncé M. Lavrov. Le chef de la diplomatie russe a affirmé qu'il avait discuté de cette attaque au cours de sa récente rencontre avec le secrétaire d'Etat américain Rex Tillerson. Les deux responsables ont convenu qu'une autre attaque ne devrait pas être autorisée, a assuré M. Lavrov. Selon le président russe Vladimir Poutine, la frappe américaine (59 missiles sur une base aérienne en Syrie) était une «agression contre un Etat souverain, en violation des normes du droit international».