Le président russe, Poutine, a mis un terme, hier, aux spéculations de la presse américaine concernant l'accueil du secrétaire d'Etat. L'agression menée par Washington conte la base militaire d'El Chaayrate et les propos tenus par des diplomates de l'Amérique contre la Russie, allaient, d'après la presse occidentale, influer sur le comportement de poutine envers le secrétaire d'Etat américain qui se trouvait à Moscou hier et lundi. D'après les médias américains, ces événements ne permettraient pas une rencontre Poutine et Tillerson, le secrétaire d'Etat américain qui a déjà rencontré le ministre russe des Affaires Etrangères, Serguei Lavrov. Les spéculations des médias américains selon lesquels le Président russe Vladimir Poutine ne recevrait pas le secrétaire d'Etat Rex Tillerson, suite aux évènements récents, ont été démenties puisque le dirigeant russe tient une rencontre avec ce dernier et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, au Kremlin. Le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov et Rex Tillerson, qui effectue sa première visite en Russie en qualité de secrétaire d'Etat américain, ont été reçus hier par le Président russe Vladimir Poutine, a déclaré à Sputnik le porte-parole du dirigeant russe Dmitri Peskov. « Le Président russe Vladimir Poutine rencontre le secrétaire d'Etat Rex Tillerson et le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov au Kremlin », a déclaré M. Peskov. Avant de se rendre au Kremlin, Sergueï Lavrov et Rex Tillerson se sont entretenus pendant plus de quatre heures. Jusqu'au dernier moment, personne ne savait si Vladimir Poutine recevrait Rex Tillerson. Le porte-parole du dirigeant russe n'excluait toutefois pas cette possibilité, d'après la presse russe. Pendant la rencontre d' hier, le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov avait insisté sur l'inadmissibilité de nouvelles frappes de Washington contre la Syrie, et de noter que Moscou souhaitait comprendre la position de Washington. Le secrétaire d'Etat américain a exigé que la Russie choisit Washington ou Damas. Hier, le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï a dit que « Washington pas nous placer devant ce faux choix avec ou contre nous. Nos entretiens balisent le terrain à un dialogue clair et honnête entre les présidents américain et russe sur un éventail de sujets dont et surtout la formation d'un front uni antiterroriste », a affirmé Sergueï Lavrov. Et d'ajouter : « Ces discussions s'annoncent très importantes, car il reste encore des places vacantes au département d'Etat américain. C'est pourquoi il est difficile de recevoir rapidement des informations sur les événements en cours et de prévoir les événements futurs. » Le chef de la diplomatie russe a qualifié d'« incorrect », le fait de placer ses partenaires devant un choix qui ressemble plutôt à un ultimatum. Il a ajouté que la ligne de conduite du Kremlin était conforme au droit mondial et qu'elle ne changeait pas d'après les menaces ou les situations instantanées. La Russie a exigé une enquête mondiale pour l'attaque chimique imputée au président El Assad par Washington. Pour que le bombardement d'El Chaayrat ne se répète pas Moscou espère que l'Amérique ne bombarde pas une nouvelle fois le pays d'El Assad, tout simplement parce que quelqu'un à Washington le veut, a noté la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Maria Zakharova. « Je refuse de croire qu'un grand pays comme l'Amérique peut agir de la même manière qu'il a agi depuis des décennies. Après tout, nous vivons en 2017, pas dans les années 1970, 1980 et même dans les années 1990, lorsque des frappes ont été effectuées tout simplement parce que quelqu'un à Washington le voulait », a noté la diplomate russe. Evoquant la récente frappe de missiles US contre une base aérienne en Syrie, elle a souligné qu'une telle politique, effectuée à l'encontre du droit et de la communauté internationale, sapait les piliers du mécanisme collectif de prise de décisions. « Il y a le droit international, il y a la communauté internationale […] de telles attaques portent un coup, non seulement au territoire syrien, mais aussi à la base collective de prise de décisions les plus importantes du monde », a déclaré Mme Zakharova lors d'un briefing. Suite à l'attaque chimique de mardi à Khan Cheikhoun, attribuée par les pays occidentaux aux forces armées syriennes, le Président américain Donald Trump a ordonné une frappe ciblée contre la base aérienne syrienne de Shayrat. Vendredi matin, 59 missiles de croisière Tomahawk ont été tirés par les navires américains USS Porter et USS Ross, qui croisent en Méditerranée, faisant selon la partie syrienne dix victimes parmi les militaires et neuf morts parmi les civils, dont quatre enfants, et causant d'importantes destructions. Le Président Vladimir Poutine a qualifié l'attaque américaine d'agression contre un Etat souverain en violation du droit international et menée sous un faux prétexte. Les autorités de la Syrie ont rejeté les allégations d'utilisation d'armes chimiques, rappelant qu'elles avaient été complètement détruites sous la supervision d'experts internationaux de l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques (OIAC). Les autorités russes demandent une enquête impartiale sur l'incident avant de condamner Damas.