Le conférencier a révélé que plusieurs d'entre eux travaillent d'arrache-pied pour trouver les méthodes adéquates à même de mettre en oeuvre les 15 points de la plate-forme d'El-Kseur «scellée et non négociable». Le porte-parole de la délégation des ârchs, qui a engagé le dialogue avec le gouvernement, M.Salim Allilouche, a déclaré, hier, : «Les délégués radicaux nous ont contactés avant le 6 décembre dernier, durant les premiers instants du dialogue avec Ali Benflis et le lendemain.» Selon M.Allilouche, qui a animé une conférence de presse à la salle Ibn-Khaldoun, «des membres de l'interwilayas sont entrés en contact avec nous pour nous convaincre de rendre publique une décision importante quant à l'officialisation de la langue amazighe, mais aussi par rapport à d'autres questions». Interrogé sur l'identité des représentants qui ont pris langue avec la délégation qu'il représente, le porte-parole a préféré taire les noms «pour ne pas leur causer de problèmes». M.Allilouche a indiqué, par ailleurs, que le Président de la République recevra les membres de la délégation des ârchs une fois les travaux des ateliers achevés. Justement, au sujet des ateliers, le conférencier a révélé que plusieurs d'entre eux travaillent d'arrache-pied pour trouver les méthodes adéquates à même de mettre en oeuvre les 15 points de la plate-forme d'El-Kseur «scellée et non négociable». Chaque atelier, explique-t-il, est composé d'un représentant de la présidence, de deux représentants du gouvernement et de 15 représentants des ârchs. M.Allilouche a précisé que ces ateliers sont toujours ouverts aux délégués des ârchs et aux spécialistes de la chose juridique, linguistique, culturelle... et autres. Evoquant le travail effectué depuis le 6 décembre, il dira qu'une avancée notable a été enregistrée d'autant plus que «les représentants du gouvernement sont au fait du dossier et affichent une volonté remarquable au dialogue». Le porte-parole de la délégation a lancé un appel pour l'intercommunale, l'interwilayas et les délégués des ârchs pour rejoindre les ateliers et ne pas rater cette occasion historique. Dans ce même contexte, il a invité les membres des délégués radicaux «dont je faisais partie», à être sages et ne pas justifier l'intervention de l'armée en Kabylie. A ce propos, il a indiqué que «n'importe qui peut faire éclater des émeutes en Kabylie au moment où l'Etat est presque absent dans les daïras communes et villages de Kabylie». Selon l'appréciation de M.Allilouche, «les manifestations qui ont éclaté au lendemain du 6 décembre ne prouvent aucunement que les populations sont contre notre démarche». A la question de savoir si les délégués reçus par Benflis sont représentatifs, M.Allilouche dira: «Personnellement, je suis représentant de la commune El-Flaye de Sidi Aïch... Quant aux autres, je ne peux me prononcer.» Revenant sur les raisons qui ont amené la délégation qualifiée de «taiwan» à de négocier avec le Chef du gouvernement, M.Allilouche dira que le mouvement citoyen commence à être prisonnier d'un parti politique. La radicalisation devient une ligne de conduite, pire encore, ajoute-t-il, l'interwilayas est devenue le lieu d'affrontements, à telle enseigne que cette structure tentait de se substituer aux partis politiques.