C'est avec beaucoup d'émotion, de regret même, que le consul de France à Annaba, Franck Poinsot, s'est exprimé en cette soirée du mardi pour faire ses adieux au directeur de l'Institut français à Annaba David Queinnec. Un vibrant hommage lui sera rendu en la circonstance à la résidence consulaire en présence du directeur général des Instituts français à Alger Alexis Andres, du directeur de l'IFC Jean-François Albat et des personnalités du monde de la culture. Ce fut l'occasion pour le consul de France de dresser un tableau sur toutes les activités culturelles réalisées par David Queinnec le long de sa présence en Algérie, du grand travail de rapprochement entre les deux pays et de sa volonté à vouloir instaurer une ambiance de confiance et de réciprocités. Le consul général ne manquera pas non plus de rappeler «les liens d'amitié entre l'Algérie et la France, des échanges culturels et des rapports historiques». Pour lui, si la France est puissante c'est justement par sa culture qui est créative, dynamique, tolérante, humaine d'où cette conséquence de stabilité et de respect qui s'est progressivement installée. Cela ajoutera le représentant de la diplomatie française «inspire la lutte contre l'ignorance, la haine, la division et la connaissance de l'Autre». Pour éviter toute confusion, il précise «qu'il ne s'agit pas d'une culture impérialiste», mais une culture de partage et d'échange entre deux peuples que l'Histoire a rapproché. Et là, dira le diplomate «est le rôle de l'IF». Lors de son discours, le consul de France a estimé important de donner des chiffres sur le nombre d'étudiants algériens en France. La France reste la première destination des étudiants algériens avant le Canada et la Belgique. On avance le chiffre de plus de 22.000 étudiants entre 2015 et 2016, mais aussi sur cette demande incessante pour l'apprentissage de la langue au niveau des cinq Instituts français établis en Algérie. Il s'agit de 30.000 dossiers. Pour sa part, l'hôte de la soirée très ému par ces marques de considération exprimées aussi bien par le consul que par le directeur général de l'IF était fier de dire qu'il est aussi algérien pour avoir séjourné dans ce pays à deux reprises et qu'il va devoir quitter pour la deuxième fois, mais pour lui jamais deux sans trois. Presque les larmes aux yeux, David Queinnec prononce difficilement ses adieux à cette assistance venue partager un moment émouvant avec lui.