Le président du Front el moustakbal (FM), Abdelaziz Belaïd, rehausse la cadence de l'activité politique durant la campagne électorale pour les législatives du 4 mai 2017 en vue d'avoir une place prépondérante sur l'échiquier politique national. L'ex-militant du Front de libération nationale (FLN) en tant que jeune qui a fait son apprentissage politique dans les rangs du l'Union nationale de la jeunesse algérienne (Unja) en terminant comme secrétaire général de l'Union nationale des étudiants algériens (Unea), s'est vu octroyer un rôle politique décisif lors de l'élection présidentielle de 2014 où il a engrangé la troisième place. Aujourd'hui, le FM essaye de présenter une prestation qui s'arc-boute sur les sujets qui convoitent l'électorat, à savoir la santé, l'éducation et la justice. Abdelaziz Belaïd veut faire de la campagne électorale un moment de mobilisation en faveur de son programme qu'il qualifie comme un projet de société pour sortir le pays de sa crise multidimensionnelle. Ainsi, il souligne: «La moralisation de l'action politique et le respect et la formation de l'homme en tant que force de redressement et de relance de la société», tonne-t-il. Le Front el moustakbal insiste sur l'économie de la connaissance, la promotion du tourisme durant cette campagne et surtout la mise en avant des compétences dans des postes clés de l'Etat. Dans ce sens, Abdelaziz Belaïd affirme qu': «il faut créer un pôle touristique, on a trop badiné avec la politique au point de l'assimiler à l'arrivisme et le larcin, alors qu'en fait, elle est art, science et morale», a-t-il précisé. Le président du FM revient à chaque fois sur le thème de la moralisation et la compétence dans ses sorties lors de la campagne électorale en stigmatisant les pratiques politiques telles que le népotisme et le favoritisme au détriment du mérite. Il fait appel aux citoyens pour voter en faveur de ses candidats en indiquant que «la pollution de la vie politique est due à l'hégémonie de personnes obnubilées par les fonctions sans se soucier des moyens pour y parvenir et conduisant à l'exclusion des militants loyaux, compétents et intègres», a-t-il souligné. Abdelaziz Belaïd cherche à faire de son parti politique un levier pour la construction et la refonte des institutions de l'Etat pour qu'elles puissent être au service de la loi et non pas de personnes. Selon le FM, même les candidats doivent être choisis sur la base de leur attachement à la révolution et à l'esprit de novembre et aux valeurs pour lesquelles se sont sacrifiés les martyrs. Il affirme sur ce sujet que «les candidats doivent être fidèles aux idéaux de la Révolution de novembre et engagés en faveur des causes de la nation afin de rejeter toutes rancunes et faire régner la cohésion et la stabilité», a-t-il indiqué. Les élections législatives du 4 mai prochain constitueront un véritable examen pour le Front el moustakbal et son président Abdelaziz Belaïd, c'est un test pour ses candidats sans expérience politique dans les instances élues. Dans tous les cas de figure, le FM aura à se situer dans la carte électorale des législatives pour voir après si son programme électoral rimerait avec les préoccupations des citoyens et s'il est en phase avec le contexte dans lequel se trouve le pays. L'urne va déterminer si le parti de Abdelaziz Belaïd est le fruit des luttes sociales, économiques et politiques ou c'est juste le produit des jeux d'équilibre politique.