Le secrétaire général du vieux parti lors du meeting à la Coupole Ould Abbès a aussi affirmé qu'il est responsable de la confection des listes de son parti et qu'il assume ses choix qu'il n'hésite pas à qualifier de pertinents. Le meeting organisé par le FLN, hier, à la Coupole Mohamed-Boudiaf n'a pas été une exceptionnelle réussite puisque l'ex-parti unique a l'habitude de remplir cette salle. A 10h00, une foule impressionnante était déjà là à attendre le secrétaire général du parti, Djamel Ould Abbès, et le tête de-liste à Alger, Sid-Ahmed Ferroukhi. Brandissant des drapeaux, fanions et portraits de leurs candidats, les militants et sympathisants du FLN, notamment les jeunes d'entre eux, entonnaient des chants laudateurs à l'endroit de leur leader et du président Bouteflika: «FLN Echouhada!», «Yahia Ould Abbès», Tahia Bouteflika», etc. Au milieu des cris, s'élève alors l'hymne national qui immobilise la salle durant quelques bonnes minutes avant qu'une charmante voix féminine, alternant discours politique et poésie révolutionnaire dans un arabe croustillant n'invite Sid Ahmed Ferroukhi, tête de liste à Alger, à prendre la parole. Le bal est ouvert. Après des salutations en arabe matinées de quelques expressions islamiques, Sid Ahmed Ferroukhi rejoint la tribune. Souriant, il souhaite la bienvenue au public en tamazight et entame son discours. «On a commencé notre campagne à partir du coeur de la capitale: la Casbah. On la termine aujourd'hui dans cette salle qui porte le nom d'un des grands symboles de la révolution algérienne: Mohamed Boudiaf. Nous avons promis aux habitants de la capitale de visiter les 57 communes qu'elle compte et nous avons tenu parole. Nous avons animé des rencontres et fait des sorties de proximités et partout on nous a réservé un accueil chaleureux. Le fait que la salle soit pleine est la meilleure preuve de l'adhésion des habitants d'Alger à notre vision», a-t-il dit en appelant le public à voter pour le FLN. «Voter pour le FLN, c'est voter pour la stabilité et la continuité», a-t-il martelé sous des tonnerres d'applaudissements. Toutefois, contrairement à ses affirmations, les militants et sympathisants qui étaient dans la salle n'étaient pas tous des Algérois. Nombre d'entre eux sont venus des autres wilayas, notamment de Bouira, Blida, Boumerdès, Aïn Defla, Tizi Ouzou, et Tipasa. Mais peu importe. L'enjeu était de passer un message et celui-ci a bien été prononcé. D'un pas timide, Sid Ahmed Ferroukhi rejoint sa place et cède à nouveau la tribune à la speakerine qui, de son côté, invite le secrétaire général du parti à prendre la parole. Sous les cris «FLN Echouhada», Djamel Ould Abbès surgit et, saluant d'un geste de la main la salle, il se confond en «Bismillah» et «Azul fellawen». La scène est digne d'un montage cinématographique. Mariant gestuelle, pantomime et discours, Ould Abbès était dans une posture parfaite de tribun. Tous les regards sont concentrés sur lui. Tout de suite après, tirant sur ceux qu'il appelle les salonards», il se met à jeter des fleurs «au peuple». ««Alger, la capitale, ce ne sont pas les salons et les salonnards. La capitale, c'est Belouizdad, Bab El Oued, El Harrach, Sidi Moussa, Bir Mourad Raïs, etc. Partout où nous avons été, le peuple a montré son adhésion à notre vision et a soutenu nos listes. Nous avons fait jusque-là 42 meetings et partout, on nous a reçus à bras ouverts», a-t-il déclaré. Confiant quant aux résultats des législatives, Ould Abbès a réaffirmé que le FLN obtiendrait la majorité. «C'est moi qui ait fait les listes et j'en assume entièrement la responsabilité. 'Les victoires ont toujours plusieurs pères et les échecs sont orphelins.'' Moi, j'assume mes choix et je sais qu'ils sont pertinents. Il était difficile de trancher tant les candidatures étaient nombreuses. Mais j'ai tranché et je suis optimiste. Nous allons remporter ces élections. Notre victoire est en route.», a-t-il indiqué en soulignant que «l'avenir de l'Algérie est intimement lié aux législatives du 4 mai». Par ailleurs, évoquant les autres partis, le SG du FLN a déclaré que son parti «respecte tout le monde mais à condition qu'ils nous respectent «C'est le FLN qui a libéré le pays. C'est le FLN qui l'a construit. C'est le FLN qui est le dépositaire de sa souveraineté. Le FLN, c'est l'Etat algérien» a-t-il clamé avant de prévenir que «les différences sont admises» mais que «l'unité du territoire et du peuple algériens sont des lignes rouges».