Des déclarations devenues tellement monnaie courante, et souvent sans suite, que les tentatives de corruption ont été totalement «banalisées» au sein de notre football national. Ce que nous redoutions au lendemain des résultats de la 28e journée de la Ligue 2 Mobilis, notamment après les très larges victoires en déplacement de l'USM Blida face à l'ASO Chlef (4-1), et celle de l'US Biskra aux dépens de l'ASM Oran (4-2), s'est malheureusement «concrétisé» par de très graves accusations de la part des présidents respectifs de la JSM Béjaïa et de la JSM Skikda. Il est vrai qu'à la lecture de certains résultats qui avaient sanctionné le round sus-cité, nous avions clairement estimé en notre âme et conscience dans ces mêmes colonnes, que la fin du championnat de la Ligue 2 tournait totalement «au burlesque». Pour preuve, ce n'est nullement par hasard si dans un premier temps le boss béjaoui de la JSMB, en l'occurrence Boualem Tiab, est monté au créneau en dénonçant publiquement un complot monté contre son équipe, via des «arrangements» de matchs qui se seraient produits à Chlef et à Oran. A ce titre, l'emblématique et toujours fidèle président quadragénaire de la JSM Béjaïa, a décidé de ne pas se taire, notamment pour «dénoncer» au plus haut niveau, ce que le joueur asémiste Abdelmalek Ziaya avait de sa propre bouche déclaré aux médias, après la rencontre ASMO-USB. Il est vrai qu'à ce titre, l'ex-attaquant de l'ES Sétif, n'est pas allé par quatre chemins pour accuser ouvertement plusieurs joueurs asémistes d'avoir clairement «levé le pied», contre les Biskris de l'USB. Un véritable pavé de la part de l'ancien joueur international, et qui vient d'être relayé par le président de la JSM Skikda, en la personne d'Azzouz Tabou, et dont les dernières déclarations en date sur le plateau de nos confrères d'El Heddaf-TV, au demeurant des plus fracassantes, ont de quoi complètement «dégoûter» aujourd'hui de notre actuel sport-roi national. Des révélations banalisées Pour preuve, le président skikdi de la JSMS, a été à son tour auteur de très graves accusations à l'égard des Asnamis, des Blidéens, des Biskris, et même envers les Pacistes, «en défiant» publiquement en direct Kheireddine Zetchi, en des termes très forts. Pis encore, Azzouz Tabou a enfoncé le clou à l'endroit de l'actuel boss de l'US Biskra, en l'occurrence Brahim Saou, que la justice a d'ailleurs condamné dernièrement pour trois ans de prison ferme, tout en étant aujourd'hui tête de liste à l'occasion des élections législatives, prévues ce jeudi dans tout le pays. Le boss skikdi est même allé loin dans ses propos, en ajoutant que l'actuel président Biskri s'est permis le grand luxe «d'inonder» le centre du pays, et notamment la capitale, avec «ses dattes». Azzouz Tabou a reconnu aussi publiquement avoir proposé «ses services» à son collègue du MC Saïda, tout en niant le fait d'avoir tenté de corrompre qui que ce soit, sinon d'avoir essayé de «motiver» les joueurs de l'ASM Oran, afin que les gars de M'dina J'dida, «empêchent» l'US Biskra de s'imposer au stade Habib-Bouakeul. Des déclarations devenues tellement monnaie courante, et souvent sans suite, que les tentatives de corruption ont été totalement «banalisées» au sein de notre football national. Le président de la JSMS n'a pas aussi «épargné» l'ASO Chlef en des termes devenus récurrents chaque fin de saison, tant il est vrai que nos différents championnats sont bel et bien devenus de véritables «marchés de dupes», où l'accession et la rétrogradation se vendent ou s'achètent au plus «offrant». Un championnat complètement faussé, une fin houleuse Un football algérien complètement «pourri» à tous ses niveaux, et au sein duquel «corrupteur et corrompu» ne font qu'un. Pendant ce temps, la LFP continue de se distinguer par ses habituels travers, notamment en matière de programmation, et autres décisions d'ordre disciplinaire, souvent sans le moindre effet. Pour preuve, la Ligue que préside encore Mahfoud Kerbadj est aujourd'hui aux antipodes d'une gestion digne de ce nom du championnat des Ligues 1 et 2. Côté éthique sportive, Mohamed Maouche qui vient d'être désigné premier responsable en la matière au niveau du nouveau bureau fédéral de la FAF, aura-t-il vraiment les coudées franches, et surtout toute la «liberté» nécessaire pour mettre fin à la terrible «mascarade» en cours? En tout cas, ce que nous craignions en cette fin de saison, et que nous avions «anticipé» dans ces mêmes colonnes, s'est malheureusement «concrétisé» à la veille de la fin du championnat de l'élite 2. Comme quoi, le véritable «assainissement» de notre sport-roi n'est ni pour aujourd'hui ni pour demain, encore moins durant les dix prochaines années, tant que notre football continuera d'être «géré» par l'argent, et des «acteurs», pour la plupart d'entre eux sans foi ni loi, ni même le moindre principe de dignité. La JSMB et la JSMS peuvent mettre un trait définitif sur leurs dernières ambitions en date car leur accession en Ligue 1 «dépendait» exclusivement à priori d'autres «paramètres» loin du vrai football. Une énième «scabreuse» affaire de plus, à mettre à son tour au «frigo», en attendant enfin que la justice soit de nouveau saisie. La notion du «tous pourris» ne serait plus aujourd'hui un vain mot, mais une très triste réalité.