Le chef de l'Etat a axé son intervention sur les orientations et instructions devant mener à bon port le programme quinquennal. «Il m'importe d'insister, dès lors, que les objectifs sont clairement indiqués, que les ressources ont été dégagées et que les cadres juridiques et organiques existent, sur l'obligation de résultat qui pèse, désormais, sur chacun des membres du gouvernement dans le cadre de sa responsabilité sectorielle et sur le gouvernement dans sa collégialité qui ne doit, en aucun cas, faillir aux engagements pris vis-à-vis des citoyens», a déclaré le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, lors du premier conseil des ministres remanié qu'il a présidé, hier. Un message clair qui ne laisse place à aucune ambiguïté quant au contrôle rigoureux des chantiers lancés ou à lancer dans les divers secteurs d'activité. Outre les projets de décrets et autres conventions entérinées, le chef de l'Etat a beaucoup plus axé son intervention sur les orientations et instructions devant mener à bon port le programme quinquennal de soutien à la croissance économique pour lequel une enveloppe de 55 milliards de dollars, soit 4200 milliards de dinars, a été mobilisée. Selon le communiqué rendu public, le président de la République a donné des instructions fermes pour poursuivre résolument la mise en oeuvre des réformes de la justice, pilier de l'Etat de droit, du système éducatif, des structures et des missions de l'Etat ainsi que celles ayant trait au système financier et bancaire. Ainsi pour éviter les retards et les imperfections relevés dans le plan triennal de soutien à la relance économique lancé en avril 2001, le chef de l'Etat, tout en insistant sur l'esprit de solidarité, de cohésion et de responsabilité collective, a exhorté l'actuel gouvernement à engager, sans tarder, l'ensemble des projets inscrits au titre du programme quinquennal 2005-2009 de manière à réaliser tous les objectifs qui leur sont assignés. A la lumière de ce premier conseil des ministres remanié, il est clair que le chef de l'Etat est plus que décidé à mener à terme les réformes engagées et relève l'urgence d'accélérer la cadence dans la mise en oeuvre du programme. Sur ce point, le chef du gouvernement aurait, selon la presse nationale, rappelé à l'ensemble des ministres que le chef de l'Etat «entend examiner personnellement, dans le cadre des réunions restreintes et à très brefs délais, les projets d'affectation des programmes sectoriels 2005-2009 à travers les différentes wilayas». Dans le même sens, Ahmed Ouyahia aurait instruit les ministres de son gouvernement de «procéder pour chaque département ministériel concerné (...) à l'élaboration des projets de déglobalisation des programmes sectoriels pour toute la période 2005-2009, sur les différentes wilayas. Ces projets doivent être élaborés sous le sceau de l'urgence que leur assigne le chef de l'Etat et en tout état de cause, au plus tard, à la fin du mois de mai courant». Dans la continuité des recommandations, le conseil des ministres a examiné et approuvé l'avant-projet de loi d'orientation de la ville. Ce dernier a déjà fait l'objet d'un premier examen en conseil des ministres, le 9 février 2005, avant d'être réexaminé et reformulé par le gouvernement. Pour être en adéquation avec les instructions et orientations formulées par le chef de l'Etat, le gouvernement a apporté les réponses appropriées aux préoccupations exprimées portant notamment, sur la maîtrise, la coordination et la cohérence des interventions dans la ville, la préservation du patrimoine culturel et sa promotion, la restructuration et la modernisation du tissu urbain, l'occupation judicieuse et équilibrée de l'espace et la mise en oeuvre des instruments d'urbanisme et du cadastre. Dans son intervention, Abdelaziz Bouteflika a tenu à mettre l'accent sur l'importance de ce nouveau dispositif en tant qu'instrument de soutien et d'appui à la politique de promotion de la cohésion sociale et de la solidarité nationale engagée par le pays. «Il faut placer le citoyen au coeur de la politique de la ville», a insisté le président de la République tout en ne perdant pas de vue que l'intérêt et la finalité des interventions des différents acteurs résident dans leur capacité à créer un environnement et un cadre de vie d'où seront éliminés les incivilités et le sentiment d'insécurité, pour permettre aux citoyens de se réapproprier les espaces urbains et participer, en toute quiétude, à l'épanouissement et au développement de leur cité.