Le plan d'action pour la mise en œuvre du programme du président de la République, qui sera présenté demain à l'APN par Ahmed Ouyahia, a fait état dans ses différents chapitres de la mission du gouvernement sur les différents plans politique, économique et social. Au plan politique, la préparation de la prochaine élection présidentielle est citée en premier. Il est ensuite fait état de la poursuite du programme quinquennal en cours mais aussi de jeter d'ores et déjà les fondements d'un autre programme quinquennal de développement. Ce dernier est proposé dans l'esprit de la continuité de l'Etat, peut-on lire dans le plan d'action. Une précision de taille qui rappelle que la décision de jeter les fondements d'un prochain programme quinquennal est faite «sans préjuger du choix souverain du peuple lors des prochaines élections présidentielles». Du point de vue du gouvernement, le prochain programme qui s'étendra jusqu'en 2013 vise à parachever l'établissement de la bonne gouvernance dans le cadre de l'Etat de droit et à finaliser les réformes nécessaires pour une économie de marché compétitive. Il est à rappeler qu'Abdelaziz Bouteflika a déjà affiché, dans de nombreuses déclarations, l'intention de l'Etat de poursuivre tous les projets et réformes entamés sous sa gouvernance. Il a d'ailleurs tracé des objectifs à atteindre jusqu'en 2040 pour certains chantiers. Ce qui est mis en exergue par le premier exécutant du programme du chef de l'Etat qui souligne dans son plan d'action que «certes, l'Algérie a encore grand besoin de ressources financières pour son développement. Mais elle a besoin avant tout d'une volonté et d'une vision claire pour relever ce défi». Cette volonté est affirmée par le président Bouteflika et elle est consignée dans son programme quinquennal, souligne le gouvernement qui entend poursuivre la consolidation de l'Etat de droit avec le parachèvement de la réforme de la justice notamment par de nouveaux projets de loi. La mise en route de la réforme de l'Etat continuera avec une attention particulière pour les collectivités locales, que ce soit sur le plan de la formation des cadres, du financement des programmes communaux ou encore de la finalisation des projets de loi portant révision des codes communal et de wilaya. Le gouvernement affirme également mettre toute son énergie à lutter contre la criminalité pour garantir la quiétude des citoyens. Il a également l'intention de garantir aux citoyens le droit à la consommation loin de la fraude et cela notamment avec une nouvelle législation pour le renforcement du contrôle et la régulation du commerce. La réforme de l'Etat se reflètera également à travers la poursuite de la modernisation de l'administration financière, douanière, bancaire et domaniale. La nouveauté dans le plan d'action du gouvernement est d'aller vers un système de «budget programme» mais avec un meilleur suivi des projets grâce à la Caisse nationale de l'équipement et du développement qui est désormais fonctionnelle. En matière de contrôle de l'exécution des budgets par le Parlement, le gouvernement maintient la proposition faite par M. Djoudi et revendiquée par tous les députés, en finalisant la loi portant règlement budgétaire et la loi organique relative aux lois de finances. Le gouvernement annonce la poursuite de la gouvernance électronique, la politique de l'aménagement du territoire, la préservation de l'environnement et la promotion du dialogue et de la concertation. Au sujet de ce dernier point, il est prévu la préparation du projet de révision de la loi sur les associations et de proposer un cadre juridique à même de valoriser davantage leur apport à la promotion de l'esprit civique. Enfin, le gouvernement a affirmé que le développement de la communication demeure un objectif permanent. H. Y.