Le spectre de la fraude de l'année passée est toujours vivace Les réseaux sociaux seront sous la haute surveillance du Centre de prévention contre la cybercriminalité, et ce, 48 heures avant le début des examens. Interrogé hier lors de son passage au forum d'El Chaâb sur les précautions prises par le Centre de prévention contre la cybercrimnalité quant à la sécurisation de l'examen du bac et l'empêchement de la fuite des sujets comme cela a eu lieu l'année dernière, le colonel Djamel Berdjem directeur dudit centre, a fait savoir que toutes les précautions nécessaires ont été prises. Le centre va mettre en place son dispositif de prévention 48 heures avant le début de l'examen du bac. «Les réseaux sociaux seront sous une surveillance maximale du centre. Toute tentative de perturbation et de diffusion de sujets sera repérée et ses auteurs seront appréhendés et sévèrement punis», a ajouté le colonel. Outre la surveillance des réseaux sociaux, les services de la gendarmerie veilleront sur la sécurisation de l'environnement immédiat des centres d'examen, a précisé le colonel Djamel Berdjem. Toutefois, nuance l'invité du forum d'Echaâb, la sécurisation du bac n'est pas seulement la mission du Centre de prévention contre la cybercriminalité, «il y a plusieurs parties qui sont concernées par cette tâche. Il y a d'abord le ministère de l'Education nationale et ensuite celui de l'Intérieur et des Collectivités locales». Pour le colonel, les parents d'élèves doivent aussi jouer leur rôle de sensibilisation à l'égard de leurs enfants pour les prémunir contre les tentatives de perturbation. A ce propos, il est à rappeler que le directeur des études au ministère de l'Education nationale, Mouloud Boulsane, s'est déjà exprimé il y a quelques jours sur le sujet et les mesures prises par le département de Benghebrit pour empêcher la répétition du scénario de l'année dernière. Ainsi, il a déclaré «que des améliorations ont été apportées pour assurer la sécurisation de l'examen du baccalauréat, et ce, à commencer par la sécurisation de tous les centres d'impression des sujets par une commission intersectorielle outre l'installation de caméras de surveillance au niveau des secrétariats des centres de déroulement de l'examen et des directions de l'éducation à travers l'ensemble du territoire national ainsi que les centres d'impression et la protection des sujets». Mouloud Boucelane, qui a été l'invité de la Radio nationale, a tenu à démentir l'information selon laquelle le ministère de l'Education va procéder à l'installation des appareils de brouillage au niveau des centres d'examen... Il est à noter par ailleurs que le Centre national des examens et concours (onec) qui a été accusé l'année dernière de défaillance, a bénéficié cette année d'une opération de réaménagement. Un plan de surveillance spéciale a été aussi adapté par les services de sécurité pour le surveiller minutieusement et empêcher tout accès indésirable.