L'élection de Mustapha Berraf est remise en cause par 37 présidents de fédérations Les présents ont indiqué qu'une audience «particulière» avec Tomas Bach, le président du Comité international olympique (CIO), a été demandée afin de lui rapporter «la violation des règlements» lors de l'AGE du COA. Les représentants de Fédérations sportives algériennes ont réitéré, avant-hier à Alger, leur «mécontentement» des conditions ayant entouré le déroulement de l'Assemblée générale élective (AGE) du Comité olympique et sportif algérien (COA) et qui a porté la réélection de Mustapha Berraf à sa tête pour le mandat quadriennal 2017-2020. «Aujourd'hui, 37 Fédérations sont là pour parler des défaillances enregistrées lors de l'AGE du COA et dénoncer les nombreuses et graves irrégularités constatées. Une violation des règles statutaires a eu lieu ce jour-là, ce que nous refusons», ont indiqué les concernés lors d'une conférence de presse tenue à la salle des médias de l'Office du complexe olympique Mohamed-Boudiaf. Les six présidents des Fédérations algériennes de natation, d'haltérophilie, de cyclisme, de tennis de table, de badminton et de basket-ball et membres démissionnaires du Bureau exécutif du COA juste après leur élection le 27 mai dernier, ont précisé que leur décision était «mûrement réfléchie» et assuré que le ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS) ne leur avait jamais instruit de le faire. «Le MJS ne nous a jamais instruit quoi que ce soit, c'est un choix bien réfléchi de notre part et nous sommes déterminés à aller jusqu'au bout de notre logique. Nous ne reconnaissons nullement les résultats de la mascarade qui a eu lieu le 27 mai 2017», ont ajouté les six présidents en enchaînant: «Notre choix est une réponse à ceux qui ont pris en otage le COA et qui refusent l'émergence d'idées nouvelles pour le sport national, cette démission matérialise l'envie des Fédérations sportives». Par ailleurs, les présents ont indiqué qu'une audience «particulière» avec Tomas Bach, le président du Comité international olympique (CIO), a été demandée afin de lui rapporter «la violation des règlements» lors de l'AGE du COA. «A propos du CIO, nous avons beaucoup de respect envers cette instance mondiale et c'est pour cette raison que nous avons saisi Tomas Bach pour une audience particulière. Nous avons constitué un dossier pour s'entretenir avec Tomas Bach et lui exposer les graves incidents qui ont eu lieu, et insister auprès de lui pour dénoncer cette mascarade et cette violation des valeurs de la Charte olympique», ont affirmé les représentants. Les membres ont indiqué qu'une requête à ce sujet a été envoyée aussi au Tribunal arbitral sportif algérien (TAS), signée par les Fédérations contestataires, pour des solutions «dans les plus brefs délais». «Nous avons déposé une requête auprès du TAS algérien en qui nous avons grande confiance pour remettre les choses en ordre. Nous attendons une réponse, il faut que tout le monde sache que les Fédérations sont la colonne vertébrale du COA et non le contraire, nous pensons réellement que nous ne pouvons plus faire confiance aux noms qui ne respectent même pas leurs statuts et règlements. Nous demandons encore une fois à travers cette conférence, l'organisation d'une nouvelle AGE dans le stricte respect des statuts qui sont fondus sur les principes d'égalité et de transparence des procédures pour l'intérêt du sport national», estiment-ils. Pour sa part, le président de la Fédération algérienne de vovinam viet vo dao, Mohamed Djouadj, s'est dit «déçu» d'avoir été empêché de prendre part à l'AGE du COA. «Franchement, je suis très déçu qu'on m'ait empêché de voter lors de l'AGE du COA, ce n'est pas normal d'éliminer une Fédération qui ouvre droit à l'élection, alors qu'une autre comme celle du rugby, qui a été créée après nous et n'est pas encore reconnue, a assisté le plus normalement du monde. Nous exigeons des explications», a martelé Djouadj.