Le parquet fait exécuter la décision de justice pour la quinzième fois. Moins d'un mois après, il revient sur les lieux, au grand dam du propriétaire qui est abattu par le «bidonville» aménagé la nuit à la hâte qui a «muselé» la boulangerie sise au rez-de-chaussée à Douaouda-Marine. C'est fou ce que la justice vit encore en plein 2005, à la fin du printemps, en matière d'exécution de justice. C'est fou que de semblables affaires existent précisément dans une juridiction qui connaît, depuis près de deux mois, des remous, des séismes, des secousses ponctués par un sursaut des chefs de la cour de Blida, puisque cette juridiction n'est autre que le tribunal de Koléa.Le parquet est mené en bateau depuis le 16 avril 2005 où un justiciable récalcitrant entré en rébellion, avait été expulsé - partiellement - après quinze douloureuses tentatives allant de 1999 à 2005. Six ans ! Le vieux Mohand Amokrane Benmouloud tient bon. Il croit fort en sa justice juste après que Me Boumediène Drif, son avocat, ait quitté le bureau de feu Tahar Lamara-Mahamed, alors PG en exercice. Nous étions en mai 2004. Des instructions écrites avaient été adressées au parquet de Koléa, accompagnées verbalement par la fameuse interjection de feu le PG : «La justice ne craint personne».La suite, on la connaît. L'indélicat justiciable continuait, non seulement, à occuper les lieux d'où il aurait été expulsé, mais encore en dilapidant à coups de pierres le propriétaire Mohand Amokrane et le... chef de Sûreté urbaine de Douaouda où se trouve l'exécution de justice qui a «démoli moralement» l'huissier de justice, abattu devant cet état de rébellion manifeste. Dans la jolie localité de Douaouda, on chuchote que les policiers pourraient, eux, déloger le «rebelle» au nom de la loi, car il est clair qu'on ne peut pas louer à longueur de réunions les orientations du président de la République lequel est un partisan acharné d'une justice au-dessus de tous, sans aucune exception. Quant au dit indélicat - expulsé - récalcitrant, nous n'avons pu avoir son avis car constamment absent de par son métier de mécanicien nomade et prêt à dépanner à tout moment. Dernière minute: Nous apprenons de la bouche de la victime qu'un référé avait été demandé par la justice. «Il est dehors. Ne restent que ses effets bouchant l'entrée. Pourquoi encore un référé?», s'indigne la victime que son avocat tente de calmer par un sérieux: «Il y a du nouveau au parquet de Koléa (cour de Blida). Donnons encore un peu de temps aux nouveaux parquetiers qui ont beaucoup de dossiers en instance».