Pour avoir généré des économies de 92 milliards de DA en dix ans, la Fédération algérienne du médicament réclame le maintien de la majoration du prix du générique. Le Président de l'Union nationale des opérateurs en pharmacie (Unop), la présidente de l'Association des distributeurs de produits pharmaceutiques (Adpha) et le président du Syndicat national des pharmaciens d'officine (Snapo), respectivement le docteur Abdelouahed Kerrar, Mme Hassiba Boulmerka et le docteur Messaoud Belambri, viennent d'annoncer dans un communiqué de presse qu'ils sont pour le maintien de la majoration de prix du générique. Les membres de la de la Fédération algérienne du médicament (FAM) disent avoir pris connaissance «avec stupéfaction d'un projet initié par la direction de la sécurité sociale, en vue de mettre fin au système de majoration de prix pour la vente de génériques et de produits de fabrication nationale». Aussi, «la FAM réaffirme sa conviction que c'est cette organisation qui, en mobilisant sur une même ligne de position les producteurs nationaux, les répartiteurs, les pharmaciens d'officine et les caisses de sécurité sociale, a été le fondement essentiel du succès de tout le système du tarif de référence, dont on sait qu'il permet aujourd'hui à ces mêmes caisses de réaliser une économie globale de ressources que nous évaluons à plus de 92 milliards de DA ces dix dernières années». Elle rappelle qu'elle demeure elle-même particulièrement soucieuse de la préservation d'une organisation globale du marché pharmaceutique qui a permis jusqu'ici, et sur une période longue, de favoriser le développement de la production nationale, de soutenir la consommation du médicament générique et de baisser le niveau des prix sur le marché interne. Ses membres, qui participent aux travaux du Comité institutionnel qui travaille sur les marges du médicament, ont depuis longtemps fait des propositions de mesures correctives qui jusqu'ici ont été systématiquement ignorées. Sur le fond, la FAM estime que le jeune secteur pharmaceutique national ne doit pas être, au risque de l'annihiler, la variable d'ajustement des équilibres des caisses de sécurité sociale. La fragilisation des équilibres des caisses de sécurité sociale tient à des difficultés systémiques que traverse aujourd'hui l'économie nationale et dont chacun sait qu'elles prennent leur source en dehors du marché pharmaceutique. Pour ces raisons, elle s'opposera fermement à toute abrogation de ces majorations du prix du médicament générique, ou fabriqué localement, convaincue que cela ne ferait qu'affaiblir davantage la situation des pharmaciens d'officine et, par-delà, celle de la filière pharmaceutique dans son ensemble. Les mesures envisagées risquent en effet de porter atteinte à un maillon vital de la chaîne pharmaceutique à un moment où il se trouve par ailleurs déjà fortement pénalisé par la forte baisse des prix du médicament, dans un contexte où la pression inflationniste croissante a tendance à éroder de jour en jour sa marge commerciale réglementaire.