Les dépenses publiques au titre de l'année 2018 fixées autour de 6800 milliards de dinars contre 6887 en 2017. La politique budgétaire de l'Etat sera empreinte de nouvelles tournures austères.Entamée depuis 2017, la politique d'austérité ou de rationalisation des ressources financières se raffermit davantage. La réduction des dépenses et la baisse de la facture des importations sont présentées comme une priorité par le gouvernement. Le processus d'élaboration de l'avant-projet de loi de finances est déjà enclenché. D'après le document, intitulé «Note d'orientation relative à la préparation du projet de loi de finance et de budget 2018», publié hier par TSA, la baisse progressive des dépenses publiques se poursuivra conformément au cadrage budgétaire triennal entré en vigueur dès janvier 2017 et qui s'étalera jusqu'à 2019. Ainsi, il est question de fixer les dépenses publiques au titre de l'année 2018 autour de 6800 milliards de dinars contre 6 887 en 2017. Le budget de fonctionnement au titre de l'année 2018 sera de l'ordre de 4500 milliards de dinars contre 4591,8 milliards DA en 2017 et 4807,3 milliards en 2016. Quant au budget d'équipement, il sera de l'ordre de 2300 milliards de dinars en 2018, alors que dans la loi de finances 2017, il était de 2 291,3 milliards DA. Le budget d'équipement a pour rappel baissé de 28% en 2017 par rapport à 2016. Le cadrage budgétaire de la période 2017-2019 vise à réduire les déficits et les pressions sur le budget de l'Etat. Les autorités ont mis au point en 2016 une stratégie de consolidation budgétaire qui vise à réduire progressivement le déficit budgétaire, axée sur une réduction des dépenses publiques de l'Etat. Le plafonnement des dépenses arrêté par le cadrage budgétaire au titre de la période 2017-2019 doit présidé à la préparation du budget pour 2018. Le document, intitulé «Note d'orientation relative à la préparation du projet de loi de finance et de budget 2018», préciser que la démarche du gouvernement s'inscrit dans le cadre de la recherche de la «soutenabilité» des finances publiques et d'«une programmation à moyen terme pour la période 2018 - 2020». Dans la note du ministère des Finances, il est relevé que «la conjoncture actuelle interpelle pour une plus grande rigueur en matière d'allocation des ressources dans le but de maintenir la dynamique de développement à travers la consolidation de la base infrastructurelle et le parachèvement des projets en cours de réalisation». Avec une baisse des dépenses consentie l'année dernière dans le volet de l'équipement, une inflation galopante, et des recettes ordinaires qui n'arrivent pas à compenser le manque à gagner de la fiscalité des hydrocarbures, l'équation budgétaire algérienne est de plus en plus complexe. Le projet de budget d'équipement pour 2018 «intervient dans une perspective de poursuite des efforts déjà engagés pour une maîtrise et une rationalisation des dépenses de l'Etat» et accorde «la priorité à l'achèvement des projets en cours de réalisation aux coûts fixés et dans les délais prévus». S'agissant de nouveaux projets, il s'agit «de ne retenir que ceux dont l'opportunité est avérée», précise le document. Pour leur financement, ces nouveaux projets doivent «privilégier un financement partiel ou total des projets à caractère marchand par le marché financier ou en partenariat en dehors de la sphère budgétaire». Ils doivent également «mobiliser les moyens de réalisation en recourant systématiquement dans le cadre de la commande publique aux produits de fabrication nationale». Pour l'année prochaine, seules les charges incompressibles telles que les salaires, les traitements et les charges de sécurité, seront préservées, selon le document. En matière de recrutement, il s'agit d'«éviter toute proposition de création de nouveaux postes budgétaires en dehors de ceux prévus à titre exceptionnel par les pouvoirs publics». «Seul un poste sur cinq rendus vacants par les départs à la retraite, les démissions, les révocations ou les décès de fonctionnaires pourront être remplacés», détaille le texte.