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Les contrevérités d'Amnesty International
DANS SON RAPPORT 2005 SUR L'ALGERIE
Publié dans L'Expression le 28 - 05 - 2005

Les positions d'Amnesty changent au gré des conjonctures et dont l'unique objectif est de maintenir la pression sur le pouvoir algérien.
Au moment où une délégation de cette ONG séjourne en Algérie et s'entretient avec les partis politiques et le mouvement associatif, Amnesty International revient à ses anciennes habitudes. Dans son rapport pour l'année 2005 rendu public, mercredi dernier à Londres, cette organisation, décidément, non encore remise de son «aventure» algérienne, s'en prend de nouveau à notre pays, qui commence peu à peu à sortir de l'ornière.
En réalité ce qui dérange Amnesty, ce n'est pas le non-respect des droits humains, mais le retour de la stabilité. La nette amélioration de la situation sécuritaire, le retour des équilibres macroéconomiques et de la croissance, la mise en oeuvre du projet d'amnistie générale et la consolidation de l'Etat de droit, par la mise en place de mécanismes de bonne gouvernance, sont entre autres les avancées qui indisposent AI. Inféodée aux partisans du «qui tue qui», ainsi qu'à leur référence idéologique, qu'est l'Internationale socialiste, Amnesty ne rate aucune occasion pour déverser son fiel sur l'Algérie. Ainsi, à son chapitre «contexte», l'ONG nous apprend, que durant l'année 2004 près de 500 personnes ont été tuées en Algérie. Avant d'ajouter que parmi ces victimes «on craignait que certains n'aient été victimes d'exécutions extrajudiciaires». Comme le ridicule ne tue pas, l'on se rend compte que dans son rapport, Amnesty n'aurait pas pris le soin de vérifier la véracité de ses informations, puisque des assassinats imputés aux terroristes étaient pour certains des crimes de droit commun que des enquêtes ont clairement établis.
Contrairement aux termes du rapport affirmant que «des dizaines de civils ont été tués lors d'attaques, qui, sans avoir fait l'objet d'aucune enquête indépendante et impartiale, ont été attribués à des groupes armés» Abordant le chapitre inhérent à la torture, Amnesty qui ne cesse d'innover en matière d'intrigues, estime que les «allégations» de torture ne faisaient pas l'objet d'enquête.
Pis, le rapport 2005, parle de persistance de la «détention secrète», ce que même les ONG nationales connues pour leur position intransigeante vis-à-vis du pouvoir, à l'image de la Ligue algérienne pour la défense des droits de l'homme (Laddh), n'ont jamais relevé dans leurs déclarations. Pour ce qui est des disparus, et en dépit des efforts accomplis par le gouvernement algérien pour élucider ce dossier, longtemps resté tabou et par conséquent ayant servi de cheval de bataille pour Amnesty et ses relais, l'ONG affirme qu'«aucune mesure concrète n'a été prise pour faire la lumière sur les milliers de personnes disparues entre 1992 et 2003». Une autre contrevérité, sachant que non seulement la commission ad hoc présidée par Me Ksentini a remis son rapport en mars dernier au chef de l'Etat, ce qui n'a pas été mentionné dans le document d'AI, mais surtout reconnu que certains cas de disparitions sont imputables aux forces de sécurité. Des cas qui restent, toutefois «isolés» et n'engagent en aucune manière l'Etat. Pour ce qui est de la prise en charge des familles des disparus, il est utile de rappeler que l'Etat a annoncé une aide sociale estimée à 100 millions de centimes, un autre élément à même d'étoffer le rapport d'Amnesty.
Au chapitre «impunité» Amnesty International, qui, durant les années de sang et de larmes qu'a connues l'Algérie s'est contenté du rôle de spectateur, en imputant aux forces de l'ordre la responsabilité des carnages à ciel ouvert, se rend enfin compte que les éléments terroristes ayant bénéficié de l'amnistie générale doivent répondre de leurs actes. Ce qui dénote, une fois de plus des positions équivoques d'Amnesty qui changent au gré des conjonctures et dont l'unique objectif est de maintenir la pression sur le pouvoir algérien.
Par ailleurs, sur le plan social Amnesty « révèle » que des manifestations ont éclaté en Kabylie et des affrontements avaient opposé en 2004 les populations et les services de sécurité. «Plusieurs ont dégénéré en affrontements violents entre les forces de sécurité et les manifestants, qui protestaient contre la mauvaise gestion, l'augmentation des prix, la pénurie de logements et la difficulté de bénéficier des services de première nécessité.» Une autre affabulation, qui n'existe que dans les désirs des rédacteurs du rapport.
Cependant, aucun traître mot, n'a par contre été prononcé, concernant le dialogue entre le gouvernement et le mouvement citoyen qui a, pourtant abouti, à des résultats encourageants. Ce qui explique les conclusions d'Amnesty International, qui a, à chaque fois tendance de faire dans la désinformation et surtout de faire de la détresse humaine sa poudre de guerre.


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