Invité à la clôture du colloque sur « le rôle des zaouias durant la guerre de Libération » organisé durant deux jours à l'Igmo Oran, l'ancien président de la République Ahmed Ben Bella n'a pas manqué de rappeler durant son bref discours que c'est l'Islam qui a libéré l'Algérie ! L'ancien président de la République avait invité à l'occasion ses deux compagnons MM. Mohamed Seghir Nekkacha et Ahmed Bouchaïb. D'ailleurs, avec un humour fin, M. Ben Bella présentera M.Bouchaïb comme son complice dans le hold-up de la poste d'Oran perpétré en 1949 par une cellule de l'OS. Il ne manquera pas de rappeler le rôle joué par la religion à travers les zaouias, qui ont servi d'élément catalyseur dans la naissance du mouvement national. Il saluera la mémoire de Hadj Messali, le véritable père et le fondateur du mouvement national qui a donné naissance à une conscience populaire qui a été à l'origine du déclenchement de la guerre de Libération. «Permettez-moi de saluer la mémoire des fondateurs du mouvement national, Hadj Messali qui doit rester un symbole pour les générations futures», dira l'ancien président de la République avant d'assener «c'est mon guide, mon maître, Sidi, c'est lui qui m'a initié au discours politique et qui a tracé la voie qui m'a permis de rejoindre mes frères dans le chemin qui a mené vers l'indépendance du pays». M.Ben Bella n'a pas abordé durant son intervention les grandes questions politiques de l'heure comme la réconciliation nationale et l'amnistie générale. Dans la journée, il a été honoré par la zaouia El Hebria à Oran au cours d'une brève visite qu'il avait rendue au mausolée de cette zaouia située sur les hauteurs de la ville d'Oran. Le colloque organisé durant deux jours à l'université Es Senia d'Oran a été l'occasion de lire un message du président de la République et d'assister à une série de conférences consacrées au rôle des zaouias durant la guerre de Libération.