Que nos frères communistes nous excusent, s'ils sont présents dans la salle mais le déterminisme (historique ?) est un concept qui n'est plus de mise avec les avancées de la physique », a lancé Ahmed Ben Bella, invité jeudi à donner un petit discours de circonstance lors du colloque international organisé les 25 et 26 mai à l'université d'Oran et portant sur le rôle des zaouïas dans la résistance populaire. Un sujet qu'il considère très important tout en soutenant que « c'est l'Islam qui a libéré le pays ». A ce sujet, il évoquera la cas des Tchétchènes qui, dit-il, combattent les Russes depuis 250 ans, avant d'enchaîner sur le « miracle » vécu par l'écrivain Tolstoï, sauvé de la tuberculose par un traitement tchétchène à base de lait de jument ! M. Ben Bella se considère lui-même fils d'une zaouïa, quoique petite, et rend hommage à Messali Hadj. « C'était une véritable école et c'est lui qui nous a élevé au sein du PPA », atteste-t-il en indiquant comment, à l'âge de 15 ans, il a été amené à adhérer à ce parti par réaction à son maître d'école à Tlemcen qui aurait traité le prophète Mohammed d'imposteur. M. Ben Bella a été accueilli à l'université d'Oran (IGMO) par le ministre des Moudjahidine, Cherif Abbès, présent au colloque au même titre que le ministre des Affaires religieuses. Le wali d'Oran et d'autres personnalités locales dont M. Okbi, un ancien wali, et le chef de la zaouïa de Sidi Okba, ont également souhaité la bienvenue au premier président de l'Algérie indépendante. Il était question que celui-ci se rende dans l'après-midi chez l'association des invalides de guerre que préside M. Bouhafsi. Il aurait finalement décliné l'invitation, ce qui aurait provoqué, croit-on savoir, l'ire des membres de cette organisation.