Ces mesures ont été portées par l'Etat depuis le début de l'année en cours, dans l'optique de réduire la facture d'importation C'est ainsi que les produits de préparation alimentaire tels que la mayonnaise, la sauce et le ketchup seront désormais interdits d'importation. Le gouvernement a de nouveau décidé de suspendre l'importation de plusieurs produits alimentaires et industriels. Et ce, dans le but de réduire la facture des importations et d'encourager la production nationale. Le 4 juillet dernier l'Association professionnelle des banques et des établissements financiers (Abef) a publié, suite à une instruction du ministère des Finances, une note qui instruit les banques commerciales de reporter «toute domiciliation d'importation de produits alimentaires ou de préparation alimentaire». C'est ainsi que les produits de préparation alimentaire, tels que la mayonnaise, la sauce et le ketchup seront désormais interdits d'importation. Il en est de même pour les biscuiteries, le chocolat et les confiseries. Pour ce qui est des produits industriels, le marbre fini, les transformateurs électriques, le granit fini, les produits de plastique finis, les articles de plastique finis pour ménages, les tapis et les produits de la robinetterie, sont concernés par cette décision. Pour l'Abef, cette ordonnance qui porte sur l'interdiction des produits alimentaires risque de poser un réel problème tant «cette catégorie peut désigner plusieurs produits». Ces mesures ont été portées par l'Etat depuis le début de l'année en cours, dans l'optique de réduire la facture d'importation. La concrétisation de ces engagements a été amorcée il y a de cela quelques mois, par l'interdiction d'importer divers produits. Elle s'étend en ce moment à travers la suspension d'importation de certains produits considérés comme complémentaires, c'est-à-dire, ceux produits en quantités suffisantes au niveau national. A ce titre, alors qu'il était ministre du Commerce, l'actuel Premier ministre Abdelmadjid Tebboune, avait vigoureusement critiqué la politique de l'ancien gouvernement en matière d'importation des produits. Il a pointé du doigt les sommes faramineuses qui leur étaient réservées. En effet, il faut savoir que l'importation des glaces, de la mayonnaise, de la moutarde et du ketchup représente à elle seule, une facture frôlant annuellement les 200 millions de dollars. Par conséquent, Abdelmadjid Tebboune préconise que ces budgets soient réorientés vers les vraies priorités du développement, comme la construction de logements, d'hôpitaux ainsi que d'établissements scolaires, mais aussi à encourager davantage la production locale. Cette décision ne peut donc être que salutaire, sachant notamment que la filière de la biscuiterie, de la confiserie et de la chocolaterie en Algérie est très dynamique. En plus de la marque de gâteau du groupe algérien «Bimo» qui a investi les espaces de vente du pays depuis les années 1980 et qui continue de le faire à ce jour, le marché de la biscuiterie a été particulièrement marqué ces dernières années par une variété des gammes proposées. Cependant, malgré le choix de marques produites localement, les points de vente demeurent dominés par les produits importés. L'on peut citer à ce titre les Turcs qui se trouvent être l'un des concurrents les plus agressifs. D'autant plus que le nombre d'importations des produits turcs augmente d'année en année, ce qui tend à sérieusement dévaloriser les marques locales. Effectivement, il suffit d'un petit tour dans les rayons des supermarchés pour le constater. Ceci dit, ces derniers temps il y a un net regain d'intérêt pour les produits fabriqués localement de la part des citoyens algériens. Dans le domaine agroalimentaire, les groupes comme Cevital, Sim et Amor Benamor sont des marques très prisées par la population.