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"Que doit faire l'Algérie?"
FACE À LA PERSISTANTE BAISSE DU COURS DES HYDROCARBURES
Publié dans L'Expression le 19 - 07 - 2017


Le baril tangue au gré du gaz de schiste américain
Le cours du pétrole est depuis quelques semaines en dessous de 50 dollars. Il est coté le 4 juillet 2017 (légère progression) à 49,67 dollars le Brent et à 47,08 dollars le Wit.
Cette présente contribution sans aucune modification, d'une brûlante actualité est la conférence intégrale donnée le 12 mai 2015 à l'invitation de la direction générale de la Sûreté nationale Dgsn - Ecole supérieure de police de Châteauneuf - en présence de Monsieur le général-major Abdelghani Hamel directeur général de la Sûreté nationale et des responsables de la Dgsn, sur le thème «l'Algérie face à la baisse du cours des hydrocarbures» qui avait été entamée dès juin 2014, où avait été mises en relief les conséquences durables de la baisse du cours des hydrocarbures sur l'économie algérienne. Car dans l'économie mondialisée d'aujourd'hui aucun prix n'a plus d'importance que celui du pétrole brut. Plus de 80 millions de barils sont produits et consommés chaque jour, dont la plus grande partie est vendue sur les marchés internationaux Ce même thème a fait également l'objet d'une conférence le 15 octobre 2016 à l'Ecole supérieure de l'administration militaire d'Oran - E.S.A.M - 2e Région militaire devant les officiers supérieurs et élèves - officiers de la 2e Région militaire. Je ne puis oublier le riche débat qui s'en est suivi, un discours de vérité privilégiant uniquement les intérêts supérieurs du pays alors qu'à cette époque certains soi-disant experts et même des ministres induisaient en erreur les autorités du pays.
Nouvelles mutations énergétiques
Le monde devrait connaître un profond bouleversement de son modèle de consommation énergétique entre 2016-2030 avec des incidences géostratégiques. Quelles sont donc les déterminants du prix du pétrole? Premièrement, l'élément central de la détermination du prix du pétrole entre 2017-2020 est la croissance de l'économie mondiale. Entre 2020-2030, aucun expert ne peut prévoir au-delà, du fait des importantes nouvelles mutations. Selon le rapport Perspectives de l'économie mondiale du Fonds monétaire international (FMI) 2015 contrairement aux prévisions euphoriques de certains experts, le cours du pétrole s'établirait à moins de 51 dollars en moyenne annuelle pour 2016. Mais le plus inquiétant, c'est le prix de cession du gaz traditionnel représentant un tiers des recettes de Sonatrach avec une prévision de 50% en 2020. Or, selon le FMI, le gaz a atteint son cours le plus bas en douze ans en raison, certes, de la chute des cours du pétrole, mais également par la vigueur de l'offre russe en gaz naturel et par l'affaiblissement de la demande asiatique. Deuxièmement, du côté de l'offre, nous assistons à une hausse plus rapide que prévu de la production de pétrole (non conventionnel) des USA qui bouleverse toute la carte énergétique mondiale. Ils sont passés de 5 millions de barils/jour de pétrole à un niveau fluctuant entre 8,5 et 9,5 millions de barils/jour entre 2014-2015. Les Etats-Unis, toujours grand importateur actuellement, devraient devenir le plus grand producteur de pétrole brut (tenant compte de la consommation intérieure) devant l'Arabie saoudite et la Russie.
Selon The Telegrap, les Etats-Unis, devraient pénétrer fortement dès 2016 le marché mondial avec des quantités sans précédent de gaz naturel liquéfié (GNL): 30 projets sont en cours de réalisation, grâce au gaz et le pétrole de schiste pesant ainsi sur le marché mondial du GNL où l'Algérie fait partie des principaux exportateurs avec le Qatar, la Russie, le Nigeria, l'Australie et bientôt d'autres pays africains. Troisièmement, les rivalités au niveau de l'Opep dont certains membres ne respectent pas les quotas, de la rivalité Iran-Arabie saoudite (plus de 35% de la production Opep). Cela rentre dans le cadre géostratégique avec l'Occident (dont les USA) pour affaiblir la Russie.
L'Arabie saoudite est le seul pays producteur au monde actuellement qui est en mesure de peser sur l'offre mondiale, et donc sur les prix, tout dépendant d'une entente entre les USA et l'Arabie saoudite pour déterminer le prix plancher, encore que cette entente pourrait se déplacer dans un proche avenir avec une entente avec l'Iran. Quatrièmement, la stratégie expansionniste russe dont le géant Gazprom, pour le gaz (45 000 milliards de mètres cubes gazeux de réserve) à travers le North Stream et le South Stream (ce dernier gelé actuellement) d'une capacité prévue de plus de 125 milliards de mètres cubes gazeux pour approvisionner l'Europe, sans compter les nouvelles canalisations vers l'Asie.
Les perspectives futures
La Russie a besoin de financement, les tensions en Ukraine n'ayant en rien influé sur ses exportations en Europe où sa part de marché a été de 30% entre 2013-2015. Cinquièmement, du retour sur le marché de la Libye pouvant aller facilement vers 2 millions de barils/jour, de l'Irak avec 3,7 millions de barils jour (réservoir mondial à un coût de production inférieur à 20% par rapport à ses concurrents) pouvant aller vers plus de 8 millions/jour. Et surtout l'Iran après les accords sur le nucléaire qui se concrétisent avant le 30 juin 2015, ayant des réserves de 160 milliards de barils de pétrole lui permettant facilement d'exporter entre 4/5 millions de barils jour et le deuxième réservoir de gaz traditionnel avec plus de 34.000 milliards de mètres cubes gazeux, sans compter qu'il aura alors accès aux quelque 100 milliards de dollars bloqués dans les banques étrangères, qui pourront augmenter ses exportations et attirer les investissements étrangers. Sixièmement, les nouvelles découvertes dans le monde notamment en offshore particulièrement en Méditerranée orientale (20.000 milliards de mètres cubes gazeux expliquant en partie les tensions au niveau de cette région) et en Afrique dont le Mozambique qui pourrait être le troisième réservoir d'or noir en Afrique et les nouvelles technologies permettent l'exploitation et la réduction des couts des gisements marginaux de gaz et pétrole de schiste d'environ 30/40%. Septièmement, les USA/Euro qui représentent actuellement plus de 40% du PIB mondial pour une population inférieure à un milliard d'habitants poussent à l'efficacité énergétique avec une prévision de réduction de 30%. Huitièmement, les tendances sont à une nouvelle division et spécialisation internationales avec la concentration de l'industrie manufacturière forte consommatrice d'énergie en Asie qui absorbera 65% de la consommation mondiale horizon 2030, notamment l'Inde et la Chine.
Les relations clients -fournisseurs seront à leurs avantages, pour avoir des avantages comparatifs et pousseront à la baisse des prix. Neuvièmement, l'occupation par les terroristes de champs pétroliers et gaziers, les écoulements au marché noir, notamment en Irak pour un baril entre 30/40 dollars. Dixièmement, l'évolution des cotations du dollar et l'euro, toute hausse du dollar, bien que n'existant pas de corrélation linéaire, pouvant entraîner une baisse du prix du baril.
Des rapports internationaux 2014-2015 notent que les énergies renouvelables représenteront entre 2016-2020 plus de 30% de la capacité totale de production électrique installée dans le monde et 23% de la production totale d'électricité.
Le financement des EnR est d'environ 286 milliards de dollars en 2015 représentant 154 GW de nouvelles capacités, dépassant de loin l'investissement dans la production conventionnelle (+97 GW) Ainsi, ces rapports mettent en relief trois facteurs essentiels: premièrement, la définition de règles du marché assurant un système d'énergie durable en accord avec les objectifs du trilemme, y compris les réglementations clairement définies en matière d'émission de CO2; deuxièmement, l'instauration des marchés de capacité pouvant «permettre d'assurer la sécurité en termes d'approvisionnement en complément de marchés basés uniquement sur les énergies qui se révèlent» souvent insuffisants pour garantir un approvisionnement fiable; troisièmement, le développement plus poussé des méthodologies en matière de prévisions météorologiques pour garantir une meilleure fiabilité et faire rapidement face à la variabilité du vent et du soleil.
Quant aux perspectives pour le marché pétrolier, elles sont aléatoires. Selon l'AIE, rapport 2015, le marché pétrolier devra prendre son mal en patience, la perspective d'un rééquilibrage prochain s'éloignant sous l'effet d'une demande pénalisée par des incertitudes économiques et d'une offre qui reste abondamment alimentée.
En effet, la stabilisation des prix est difficile car la dynamique offre-demande ne change pas significativement, du fait que la production continuera à surpasser la demande. C'est que la production de l'or noir en Russie s'est chiffrée à plus de 10,5 millions de barils par jour, tandis que celle du Royaume saoudien a atteint 10,3 millions de barils, ces derniers, sans compter le bouleversement de la carte énergétique par le pétrole et le gaz de schiste américains dont les coûts ont baissé de 30/40%, la stratégie de l'Arabie saoudite, qui chercherait à «tuer» les producteurs de schiste américain, ayant atteint ses limites n'étant pas certaine que les extractions de pétrole non conventionnel s'effondrent réellement outre-Atlantique - en tout cas pas au rythme attendu, la production varierait durant les années 2015-2017 entre 8,5 et 10 millions de barils/jour. Attention de s'en tenir qu'aux facteurs conjoncturels qui peuvent peser sur la hausse des prix transitoirement qui ont fait baisser la production pétrolière du pays, notamment les troubles au Nigeria, les tensions en Libye ou en Irak. Aussi, comme annoncé dans le dernier rapport du Forum économique mondial, le monde est à l'aube d'une nouvelle révolution industrielle qui modifiera les rapports de force au niveau mondial et une recomposition du pouvoir énergétique mondial. Deux pays, la Russie qui a pourtant les plus importantes réserves, la Russie qui a investi dans les nanotechnologies (l'infiniment petit) et l'Arabie saoudite qui a prévu 2000 milliards de dollars dinvestissement pour préparer l'après-pétrole. Car si le monde est passé de l'ère du charbon à l'ère du pétrole, cela ne signifiait pas qu'il n'existait plus de réserves de charbon (200 ans de réserves contre 40/50 ans pour le pétrole), mais que des nouvelles technologies ont été mises en place renvoyant toujours au fondement du développement l'économie de la connaissance.
le marché pétrolier devra prendre son mal en patience
Les réserves sont fonction du vecteur prix international coût, pouvant découvrir des milliers de gisements non rentables au vu des mutations énergétiques mondiales. Aussi, c'est une erreur stratégique de raisonner sur un modèle de consommation énergétique linéaire, en misant sur la rigidité de l'offre, qui provoquerait à moyen terme, faute d'investissement, une montée inexorable des prix vers des sommets, 100, 200, voire 250 dollars le baril. C'est que l'analyse des nouvelles mutations énergétiques va à contre-pied de tous ces raisonnements mécaniques qui sont démentis par la dure réalité économique. Par le passé les tensions au Moyen-Orient provoquaient une hausse des prix, alors que nous avons assisté à un effondrement du prix du pétrole, sans véritable changement de la structure de la demande. Et c'est là qu'entre la géostratégie et notamment la stratégie européenne, chinoise et surtout américaine qui oriente la R et D vers les énergies nouvelles, vers lesquelles s'engage dès à présent la moitié des nouveaux investissements et ce afin de conserver le leadership énergétique au niveau mondial.


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