Le recours à l'eau de mer permettra de préserver et de reconstituer les réserves des barrages. L'eau sera disponible mais rationnée même si les prix n'augmentent pas dans l'immédiat. S'exprimant hier devant les journalistes, le secrétaire général du ministère des ressources en Eau, Mustapha Karim Rahiel, a affirmé que «63 stations de dessalement seront opérationnelles d'ici à 2009». Ces stations permettront la production de 1.350.000 litres par jour , a-t-il indiqué ajoutant que «cette nouvelle capacité permettra de diminuer la pression sur les barrages, de réaffecter l'eau de ces barrages vers les villes de l'intérieur du pays et enfin de réguler la consommation de l'eau». S'exprimant lors d'un point de presse organisé en prévision du Salon international des services et équipements de l'eau «Pollutec Alger» qui se déroulera du 20 au 23 juin à la Safex (Pins Maritimes), le responsable du ministère a exclu une autre augmentation «dans l'immédiat», précisant toutefois que les prix pratiqués sont loin de refléter la réalité. Les coûts d'exploitation de l'eau en Algérie n'intègrent pas les investissements d'infrastructures et des équipements qui sont à la charge de l'Etat qui en a fait un choix politique. «L'Etat soutient toujours les prix de l'eau dont le coût actuel, 12 DA pour les ménages, ne couvre pas le prix réel qui est de 22 DA», a encore déclaré Mustapha Karim Rahiel qui voit dans le palliatif des stations de dessalement «une source à même de sécuriser les besoins des populations». Actuellement, 20 stations de dessalement d'eau de mer sont opérationnelles, 20 sont en phase de réhabilitation en attendant la construction d'une vingtaine d'autres. Le secteur de l'eau constitue l'un des secteurs prioritaires pour l'Etat algérien. Plusieurs milliards de dollars ont été réservés au secteur dans le cadre du nouveau plan de relance économique. Aussi, le secteur offre-t-il ainsi de bonnes opportunités d'affaires à court, moyen et long terme aux PME et grands groupes exerçant des métiers liés à l'eau (mobilisation, distribution, traitement et gestion). C'est dans cette perspective que le ministère des Ressources en eaux a mobilisé l'ensemble des décideurs et prescripteurs algériens du secteur de l'Eau. Le premier Salon international des équipements et services de l'eau se tiendra à Alger. Il sera organisé par le ministère des Ressources en eau, l'Astee et Pollutec. 200 exposants de 12 nationalités différentes dont 40% de sociétés algériennes, participeront à ce rendez-vous des professionnels indique-t-on au niveau du ministère des ressources en Eaux qui estime à quelque 5 000 le nombre de visiteurs attendus à ce salon. La plus forte participation étrangère est représentée par la France qui participera avec pas moins de 63 sociétés, l'Espagne avec 12 sociétés, l'Italie avec 11 sociétés et le Canada avec 7 sociétés. En marge de se salon, se déroulera également un colloque technique algéro-français sur l'eau et l'assainissement. «UBI France et l'Astee s'associent à cet événement, via un colloque portant sur les besoins du pays et les techniques adaptées (dessalement et réutilisation des eaux usées, assainissement extensif ou les économies d'eau...)» indiquent des représentants de l'ambassade de France à Alger.