Du pain sur la planche pour les nouveaux walis Ces objectifs s'inscrivent dans le nouveau Plan d'action du gouvernement. C'est avec un style clair et direct que le ministre de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire, Nour-Eddine Bedoui, a exhorté hier les nouveaux walis et walis délégués, à l'occasion de la cérémonie de leur installation, à bien entamer leur mission. Résumant d'emblée son allocution, le ministre a indiqué, en s'adressant aux nouveaux walis: «Votre feuille de route s'articule autour de quatre axes.» Le premier est l'encouragement de l'esprit d'entrepreneuriat et la prise d'initiatives à l'échelle locale. L'encouragement de l'entrepreneuriat et de l'investissement est pour Nour-Eddine Bedoui, la seule et unique voie qui pourrait booster et développer l'économie locale. «A ce titre, le wali ou le wali délégué doit tout faire pour savoir comment intéresser d'abord les investisseurs locaux et ensuite les investisseurs à l'échelle nationale. A défaut, le wali doit accompagner les jeunes investisseurs et les porteurs de projets afin de faire aboutir leurs projets sur le terrain», explique-t-il. Continuant dans le même ordre d'idées, le ministre de l'Intérieur a fait savoir que la dernière décision du gouvernement portant sur la récupération du foncier agricole s'inscrit dans cette vision futuriste du gouvernement contenue dans son nouveau Plan d'action. L'objectif de cette vision selon Bedoui, est la préservation des acquis sociaux». Accentuant le ton, le ministre a appelé les nouveaux walis à se préparer dès maintenant à la période post-élections locales. «Vous devrez bien vous préparer pour cette période. Car elle sera déterminante et vous obligera à bien vous adapter au nouveau contexte du pays». Le deuxième axe sur lequel les walis devront veiller en entamant leur mission, a signifié Bedoui, est la poursuite de la modernisation de l'administration. Expliquant cet axe, le ministre a souligné que le wali doit avoir le souci de simplifier au maximum l'administration et de la rendre accessible et dépourvue de toute complication. «L'administration n'est pas et ne doit pas être quelque chose de rigide. Elle doit savoir s'adapter en permanence», soutient-il. Pour ce qui est du troisième axe, Nour-Eddine Bedoui a interpellé les nouveaux commis de l'Etat dont certains accèdent pour la première fois au poste de wali ou de wali délégué, afin d'appliquer sur le terrain le principe de la démocratie participative. «Je voudrais que ce soit clair, la gestion de l'administration locale ne doit plus se faire de façon unilatérale et à partir des bureaux. La société civile doit être impliquée dans la prise des décisions», a affirmé Bedoui, ajoutant que les rapports administration-société civile doivent être basés sur la transparence et la confiance. S'agissant de ce point, il faut dire que l'instauration de la démocratie participative est l'une des recommandations de la nouvelle Constitution. Sans transition, le ministre a enchaîné avec le quatrième axe, à savoir travailler afin d'atteindre l'étape où l'administration ne constituera plus un obstacle aux citoyens, mais plutôt un partenaire attentif et attentionné. Rappelons par ailleurs que le mouvement dans le corps des walis, qui visait à insuffler une nouvelle dynamique à la gestion des collectivités locales, a concerné 28 wilayas: 13 walis ont été mutés à d'autres wilayas, tandis que 14 cadres ont été promus au poste de walis, dont trois walis délégués et 11 secrétaires généraux de wilayas. Dans ce cadre, les nouvelles nominations dans le corps des walis ont concerné deux femmes, portant ainsi le niveau de représentation de l'élément féminin dans ce corps à trois femmes walis. Les cadres chargés de ces responsabilités ont été choisis parmi ceux ayant occupé différents postes de responsabilité au niveau des administrations locales et jouissant d'une expérience dans le domaine de la gestion publique locale, a indiqué Nour-Eddine Bedoui il y a quelques jours.