Lamentable et triste, l'AGO de la FAF de ce 23 août n'aura servi, en fin de compte qu'à réveiller les vieux démons qui habitent le football national. L'illusion entretenue depuis la gabegie enregistrée en 1996 a fondu comme neige au soleil et pis, a débouché jeudi dernier sur une régression marquante et inédite : on ne vote plus pour l'approbation ou le rejet d'un bilan, mais pour sa seule lecture! c'est là l'exploit réalisé, à défaut du terrain où le football national s'enfonce irrémédiablement, par l'auguste AG de la FAF. Incommensurable irresponsabilité qui a fleuri dans les champs fertiles de l'intérêt étroit, l'égocentrisme et des luttes intestines féroces. Car en dehors de ces paramètres qui font force de loi, c'est le vide sidéral. Un vide où toute l'érudition contenue dans le message traditionnel du ministre aux membres de l'AG s'apparente, pour eux, à la plus hilare des blagues. Pour ceux qui ont vécu l'événement ce jeudi à la salle de l'ISTS, les termes de «maturité sportive, sens de la responsabilité et autres débats fructueux», sonnent en fait comme de vulgaires grossièretés! Après ce triste constat, cette légitime interrogation donc: qui en est responsable? Sans ambages, l'on dira, qu'occasionnellement, le louvoiement du désormais ex-président et la passivité de la tutelle, ajoutés à l'indigence, quasi atavique, elle, de l'AG ont mené au franchissement de la ligne rouge. Suçant son propre sang, l'AG menace d'occire à son tour le football national. Les rares esprits éclairés encore sont formels: devant la gravité de la situation que même l'élection d'un nouveau bureau ne saurait atténuer, car la formule elle-même ne peut sortir de la quadrature d'un cercle devenu pesant, la solution réside dans la prise en main de la chose par les pouvoirs publics. La décision politique réitérée à maintes reprises ces derniers temps et consistant à donner un sacré coup de balai, est rendue aujourd'hui impérieuse. A l'Etat de choisir entre une incurie pérenne et un dirigisme sans conteste salvateur!