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La presse algérienne incriminée
RELATIONS CONFLICTUELLES ENTRE ALGER ET RABAT
Publié dans L'Expression le 07 - 06 - 2005

L'ambassadeur marocain accuse les journalistes algériens d'être à l'origine du pourrissement des rapports entre les deux pays.
Invité hier au club des cadres de finances et de comptabilité, l'ambassadeur du royaume chérifien en Algérie, M. Mohamed Saïd Ben Ryane, a décoché des flèches à l'adresse de la presse algérienne, l'accusant d'être derrière la polémique et le pourrissement des rapports entre Alger et Rabat. Sur un ton colérique, il déclare en termes simples qu'il est «déçu de la manière avec laquelle est traitée la question du différend algéro-marocain par les médias algériens », et de souligner, sans détour ni faux-fuyants, que les « journalistes algériens sont en train d'ajouter de l'huile sur le feu, on dirait que ce sont des extraterrestres».
Sans se lasser, l'ambassadeur verse encore dans une polémique sans précédent, accusant sans coup férir les journalistes algériens «d'avoir alimenté le désaccord entre les deux peuples et de donner ainsi l'impression d'être parmi ceux qui n'aspirent pas à l'union des deux Etats». L'invité de la Confédération des cadres de finances et de comptabilité est allé très loin dans son réquisitoire, oubliant le cas de la presse marocaine qui accuse Alger d'avoir acheté des armes dans le but d'intimider le royaume chérifien. Pis encore, des journaux marocains ont même évoqué des menaces de guerre brandies par l'Algérie à l'encontre du Maroc.
Les accusations de l'ambassadeur marocain prenaient une mauvaise tournure et son discours déchaîna un flot d'indignations de la part des journalistes présents dans la salle lesquels n'ont pas hésité à se défendre bec et ongles contre les attaques de Son Excellence l'ambassadeur du Maroc. En réponse au sentiment de colère qui gonfla le coeur des représentants de la presse nationale, M.Mohamed Saïd Ben Ryane, répliqua qu'il «n'est ni porteur de message ni donneur de leçons». Il dira plutôt, «je vous connais personnellement et je vous demande seulement de renoncer à l'excès». Et d'ajouter encore, «Il faut qu'on soit responsable, j'ai envie de lire autre chose dans la presse et je réclame mon droit à la libre expression», dit-il en adoucissant sa voix. Après bien des allers et retours, le sujet qui fâche a été difficilement évacué et la polémique se termina sans, toutefois, qu'une partie soit convaincue par les alibis avancés par l'autre.
Sur l'autre volet, portant fermeture des frontières algéro-marocaines, l'orateur estime que le Maroc n'a pas fermé les frontières en imposant le visa d'entrée aux ressortissants algériens. Quant à la décision d'ouverture, celle-ci, a-t-il considéré, «dépend uniquement du côté algérien». Il dira aussi, d'un air déçu, que «c'est aberrant qu'il y ait une frontière fermée entre l'Algérie et le Maroc et c'est malheureux aussi d'être, quatre années durant, à la tête d'une ambassade et de ne pas signer un seul visa». A demi-mot, il a défendu l'idée de rouvrir les frontières en disant que «le terrorisme et les différents genres de trafic ne disparaîtront pas avec la fermeture des frontières». Mieux, il dira aussi et sans hésitation que «nous rêvons d'oublier ce que sont les frontières et nous rêvons aussi de construire le Maghreb». Car, à son avis, la construction de l'Union du Maghreb arabe (UMA) et la création d'une zone de libre-échange ne peut avoir lieu sans la réouverture des frontières. Il faut dire que le royaume chérifien a trop souffert de la fermeture des frontières décidée par Alger à la suite des accusations brandies par Rabat à son encontre au lendemain des attaques de Marrakech. L'autre pomme de discorde, l'ambassadeur du Maroc à Alger reconnaît que le dossier du Sahara occidental constitue un facteur de blocage de la construction du Maghreb. Dans un langage plus simple, il déclare que «le Sahara occidental constitue un facteur de blocage certes, mais nous vivions aussi depuis les années 60 sous des régimes divergents». Le conférencier propose plutôt autre chose pour «construire une société maghrébine».
A son avis, «il faut s'interroger sur une nouvelle méthodologie devant créer cette harmonisation qui faisait défaut». Il dira aussi qu'une élite politique doit émerger pour prendre en main le dossier portant construction de l'UMA. Répondant aux insistances des journalistes, le conférencier revient sur le dossier du Sahara pour dire «qu'on ne peut pas réclamer l'autodétermination, l'indépendance et le drapeau à la fois». Il n'ajoutera aucun mot sous prétexte que l'ordre du jour exclut ce thème des débats. Il préfère plutôt faire mine d'être optimiste par rapport «à la volonté des deux chefs d'Etat allant dans le sens de normaliser les rapports entre les deux pays». Pour étayer ses dires, l'orateur dira que la visite de sa majesté en Algérie à l'occasion du sommet arabe et celle qu'effectuera M.Ahmed Ouyahia au Maroc le 21 et le 22 du mois en cours sont un «signe révélateur de la prise de conscience qui rejoint la volonté de dégeler le blocage». Il développe pour dire que les commissions mixtes constituées par les deux chefs d'Etat travaillent d'arrache-pied afin de proposer des solutions valables.
En guise de conclusion, l'ambassadeur fera remarquer que des hommes d'affaires marocains veulent investir en Algérie «et cela dépendra de la normalisation des rapports entre les deux pays, mais aussi de la réouverture des frontières». Une déclaration qui se veut indubitablement une plaidoirie avérée pour la réouverture des frontières algéro-marocaines, une question qui nécessite une décision politique de la part des autorités algériennes.


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