La construction des 927 km restants de l'autoroute Est-Ouest coûtera à l'Etat la bagatelle de 7 milliards de dollars. Le président de la République a exhorté hier, les entreprises étrangères expertes dans la réalisation des infrastructures de base, de s'impliquer dans le parachèvement d'ici à 2009, des 927 km restants du grand projet d'autoroute Est-Ouest. Abdelaziz Bouteflika a souligné, que «pour mener à terme et dans des conditions optimales cette oeuvre gigantesque, l'apport en capacités de réalisation que nous attendons des grandes entreprises de standard international sera le bienvenu». Ce sont là les termes de son allocution, lue par M.Amar Ghoul, ministre des Travaux publics, hier, à l'ouverture du séminaire international inscrit sous le thème: «Pour un nouveau rythme de réalisation de l'autoroute Est-Ouest» tenu à l'hôtel Sheraton d'Alger. Le chef de l'Etat a rappelé également dans son discours communiqué à l'adresse de plus d'une centaine de patrons d'entreprises étrangères présents à ce séminaire que «l'Algérie est aujourd'hui dotée d'un arsenal juridique régissant les marchés publics et offrant toutes les garanties aux investisseurs et aux entrepreneurs». Il est attendu, affirme M. Bouteflika, des concours des entreprises étrangères dans la réalisation du projet d'autoroute Est-Ouest, traversant rappelons-le, 24 wilayas du pays sur un linéaire de 1216 km «l'introduction chez nous des technologies innovantes» devant aboutir à «une meilleure maîtrise du triptyque coût, délai et qualité». Aussi, le président de la République tente de séduire dans son allocution les opérateurs économiques étrangers en mettant en avant le souci de la transparence, de la saine concurrence et de l'équité. Avant d'ajouter que «l'Algérie a ouvert son économie à l'investissement privé national et étranger en adoptant un code des investissements jugé parmi les plus avantageux et les plus attractifs par les institutions internationales et elle a adhéré aux conventions internationales relatives à l'arbitrage et à la garantie de l'investissement». D'autre part, le séminaire international consacré à la réalisation de l'autoroute Est-Ouest sera la dernière ligne droite avant l'entame des travaux devant permettre la réception de ce projet aux horizons 2009. La construction de 927 km restants, du même projet, est financée, rappelle-t-on encore, par l'Etat algérien sur une décision de Bouteflika prise le 20 février dernier. Faut-il préciser, en outre, que le ministre des Travaux publics, M.Amar Ghoul a fait savoir dans l'une de ses déclarations antérieures, que la capacité des entreprises algériennes ne peut répondre qu'à hauteur de 15% de la réalisation du tronçon autoroutier. Lequel tronçon qui, de l'avis de M.Ghoul, sera «exclusivement réservé dans sa mise en oeuvre aux grandes entreprises internationales», a-t-il indiqué, hier, lors d'un point de presse improvisé au Sheraton. S'agissant du cahier des charges confectionné par son département, celui-ci est axé essentiellement, selon M.Ghoul, sur une série d'exigences inhérentes au délai de réalisation, la qualité, le coût et la cadence des travaux, la sous-traitance ainsi que la préservation de l'écosystème. Ce document sera ficelé, affirme le ministre des Travaux publics, dans quinze jours. Le lancement des appels d'offres interviendra au courant de cet été, alors que le début des travaux est attendu pour la prochaine rentrée sociale. Concernant enfin les opérations nécessaires pour la viabilisation de ces mêmes travaux portant notamment sur la construction d'une multitude d'ouvrages d'art, M.Amar Ghoul affirme avoir consigné une enveloppe de 1,4 milliard de dollars pour l'assistance technique.