img src="http://www.lexpressiondz.com/img/article_medium/photos/P170905-14.jpg" alt=""L'école doit opérer sa mue"" / L'année scolaire 2017-2018 doit être l'année de parachèvement des réformes engagées. La charte d'éthique dans le secteur de l'éducation, qu'ont signée, les syndicats du secteur en octobre 2015, n'a pas été vaine. Elle a permis d'arracher plusieurs droits aux travailleurs et aux travailleuses du secteur, a fait remarquer hier la ministre de l'Education nationale Nouria Benghabrit, en rencontrant les partenaires sociaux au siège de son ministère. Enumérant ces droits, la ministre a mis en avant la régularisation des grades de 668 enseignants dont les dossiers ont été en suspens jusque-là, l'ouverture des postes pour recruter des médecins dans la médecine de travail, instauration des postes supérieurs pour les ouvriers professionnels et les chauffeurs. En satisfaisant ce dernier point, la ministre a fait savoir que 2507 agents, entre ouvriers et chauffeurs, vont bénéficier de cette promotion. L'autre point qui a été en suspens et a été satisfait lors du dernier conseil interministériel est, selon Nouria Benghabrit, la permission donnée par la direction générale de la Fonction publique au ministère de l'Education de recourir aux listes d'attente, et ce, aussi bien pour des enseignants que des administratifs. Ceci pour ce qui est de la satisfaction des revendications sociales des syndicats du secteur, a précisé la ministre. Concernant le volet pédagogique, la charte d'éthique a permis au ministère de tutelle, souligne Benghabrit, d'élaborer un plan national dévaluation des apprentissages, d'arrêter une stratégie nationale de traitement pédagogique dans les matières des mathématiques et de la langue arabe, de poursuivre la réforme des contenus dans les programmes scolaires et de généraliser la formation au profit de tous les travailleurs du secteur. «Certains de ces ateliers ne sont pas parachevés et c'est la raison pour laquelle nous devons tous, ministère et syndicats, redoubler d'efforts afin de les parachever cette année», a ajouté Benghabrit. «Les syndicats doivent adhérer totalement à la démarche du ministère, car le souci est le même, à savoir de hisser l'école algérienne au niveau des normes internationales», a argué Benghabrit, estimant que pour le moment l'Algérie est toujours à la traîne en termes de qualité d'enseignement dans le monde. La réussite de ce défi est capitale pour Benghabrit, car la société algérienne demande des comptes. «Le ministère de l'Education, est aux yeux de la société gâté du point de vue du budget et des moyens», a-t-elle souligné. Par ailleurs, en s'exprimant avant le début de la rencontre Boualem Amoura, secrétaire général du Satef, a indiqué que la charte d'éthique signée avec le ministère de tutelle a satisfait certes, plusieurs points, mais de nombreux autres points sont encore non satisfaits. «L'élaboration des manuels scolaires se fait encore de façon unilatérale. De même pour le concours de l'éducation, le nouveau Code du travail, le placement des nouveaux enseignants, la répartition de la prime scolaire.» Tous ces points-là méritent encore d'être débattus par les syndicats et leurs points de vue doivent être pris en compte par le ministère. De son côté, Meziane Meriane du Snapest, a indiqué que la révision de volume horaire de l'enseignement pour les enseignants est toujours en attente de satisfaction. L'enseignant a, selon Meziane Meriane, besoin de temps pour se former davantage. Abordant les points de vue que son syndicat va proposer lors de la rencontre d'hier qui s'est tenue à huis clos, le président du Snapest a indiqué, entre autres, la question des erreurs dans les livres scolaires. Les responsables de ces erreurs doivent être connus de l'opinion publique. A signaler que Boualem Amoura comme Meziane Meriane, ont exprimé la volonté de leurs syndicats à travailler sans répit avec la ministre de l'Education, au profit du secteur de l'éducation.