Début septembre, huit partis tunisiens avaient appelé à un report des élections locales, évoquant l'état d'impréparation du scrutin. Or, le chef du parti islamiste Ennahdha, Rached Ghannouchi, a affirmé hier que les «premières élections municipales de l'après-révolution», prévues le 17 décembre, vont être reportées, «probablement» en mars 2018. «Nous n'étions pas favorables au report des élections municipales, mais il y a des raisons objectives qui mènent à ce report», a-t-il déclaré sur la radio privée Shems FM. L'Instance chargée de ces élections, l'Isie, annoncera aujourd'hui une nouvelle date, «probablement mars 2018», a-t-il ajouté. Aucune confirmation officielle n'a, pour l'heure, pu être obtenue. Allié au sein du gouvernement à Nidaa Tounès, Ennahdha est toutefois régulièrement associé à ce type de décisions. Considéré par les observateurs comme la seule formation réellement préparée à la tenue imminente des municipales, le mouvement islamiste était jusqu'ici perçu comme attaché au maintien de la date du 17 décembre.