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Allons-nous vers l'irréparable?
Publié dans L'Expression le 26 - 09 - 2017


La paix, c'est la guerre? Ce que semble croire le président états-unien, Donald Trump et son homologue nord-coréen, Kim Jong-Un, qui attisent les braises sur le feu, brandissant leurs bombes A et H. Les noms d'oiseaux pleuvent drus des deux côtés du Pacifique à qui humiliera le plus son antagoniste. Donald Trump rameutant son armada de bombardiers et de porte-avions nucléaires, Kim Jong-Un opérant à des essais inopinés de bombes atomiques et de missiles balistiques (Icbm) capables d'atteindre des cibles aux Etats-Unis. En fait, les deux hommes donnent d'eux un spectacle pénible, capables de l'irréparable, une guerre nucléaire destructrice. Pour amour-propre froissé, ils font passer leur ego avant la sécurité du monde. Cela pose la question de savoir si notre monde est bien protégé. Le premier constat que l'on peut faire au regard des paroles et gestes irresponsables de ces deux personnalités est que l'on est désormais sérieusement menacés par une déflagration nucléaire mortelle pour la Terre. Trump et Kim s'en rendent-ils seulement compte? En fait, le nucléaire est devenu un élément de dissuasion incontournable qui permet aux détenteurs de tels arsenaux de terroriser le monde. Depuis des années, en relation avec le dossier nucléaire iranien, les Etats-Unis n'ont cessé d'assurer que toutes les options, y compris atomiques, étaient sur la table. Aussi, ceux qui défendent le nucléaire et son utilisation militaire le font dans la perspective de dominer le monde. Le 20 septembre dernier, l'ONU avait adopté un traité interdisant les armes atomiques. Cela a fait réagir l'Otan qui, au nom de ses 29 Etats membres, regretta que les Nations unies s'acharnent à interdire le nucléaire à usage militaire. Ce sont en fait les membres de l'Otan détenant les armes atomiques (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, ou disposant des capacités de les fabriquer) qui, vent debout, sont contre ce traité onusien. Selon l'Otan, le texte adopté - par 122 pays contre un et une abstention - «ignore la complexité des menaces qui pèsent sur la sécurité mondiale (...) et les réalités de l'environnement de sécurité international, de plus en plus complexe». Tout à fait. Mais, il est indubitable, dans cet environnement de sécurité mondiale difficile, que la détention d'armes nucléaires sur lesquelles aucun contrôle indépendant ne peut s'opérer reste le véritable danger pour la sécurité de notre monde. C'est là le noeud gordien du problème: le texte onusien, comme ses prédécesseurs, sera sans doute sans effet sur ceux-là qui détiennent ces armes prohibées par les Nations unies. En effet, l'ONU ne dispose d'aucun moyen qui lui permette de contraindre les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France, la Chine ou la Russie à ouvrir leurs arsenaux centraux aux inspecteurs de l'Aiea, alors même qu'il bute sur le refus d'Israël qui interdit à l'organisme onusien de sécurité atomique d'inspecter ses centrales atomiques. L'ONU avait été impuissante à prévenir la destruction par Israël de la centrale Osirak de Tamuz en Irak en 1981! Qu'a pu faire l'ONU pour empêcher les Etats-Unis d'envahir l'Irak en 2003 et de détruire ce pays sous prétexte qu'il détiendrait des armes de destruction massive? Rien! D'ailleurs cette fable s'est révélée un mensonge. Les mêmes Etats-Unis menacent l'Iran - malgré l'accord trouvé avec Téhéran sur son programme nucléaire - et la Corée du Nord de recourir à l'arme ultime. Que dit l'ONU? Comment un pays - fut-il la première puissance mondiale - peut-il prétendre se substituer au droit international et à l'organisation représentative de toutes les nations, prônant ce que le monde doit faire ou ne pas faire? De fait, l'Otan résumait parfaitement cette interprétation des choses qui, s'insurgeant contre le traité de l'ONU déclarait «chercher à interdire les armes nucléaires par un traité qui n'engagera aucun Etat possédant effectivement de telles armes ne sera pas efficace, ne réduira pas les arsenaux nucléaires, ne renforcera la sécurité d'aucun Etat, et ne contribuera pas à la paix et la stabilité internationales». Certes! Mais la «stabilité internationale» est remise en cause par ceux-là qui détiennent la puissance atomique, qui refusent d'être inspectés par l'Aiea et se sont établis en tant que juges et parties interdisant aux uns, permettant aux autres. Peut-on alors mettre au banc de l'humanité ces «autres» qui cherchent eux aussi à se protéger? Ce sont les détenteurs de la puissance nucléaire qui, outre de menacer la stabilité internationale, sont derrière la prolifération du nucléaire. Le danger pour le monde, ce n'est pas la Corée du Nord, ce sont bien les Etats-Unis. M. Trump doit bien le savoir!

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