Le président français Emmanuel Macron a affirmé hier à son homologue centrafricain Faustin-Archange Touadéra que la France allait continuer ses efforts pour aider à «la réconciliation» en Centrafrique, qui «a besoin d'un Etat fort» pour sortir de la crise. Notant que la situation sécuritaire restait «très fragile» dans le pays, M.Macron a «encouragé» M.Touadéra, qu'il a reçu au palais présidentiel de l'Elysée pour la première fois depuis son élection, «à poursuivre les efforts destinés à faciliter la réconciliation nationale». La France «va soutenir les actions de consolidation de l'Etat, de renforcement de la justice et de la lutte contre la corruption», a-t-il ajouté, sans entrer dans les détails. Le gouvernement de M.Touadéra peine à établir son autorité au-delà de la capitale, Bangui, la majorité du pays restant sous la coupe de groupes armés qui se livrent, selon des sources diplomatiques et des ONG, à une véritable «prédation» des ressources naturelles (diamants, or, bétail...) et commettent des massacres de civils. M.Touadéra a exprimé sa «reconnaissance» pour le soutien de la France, qui «a été le premier pays à dépêcher sur place une opération pour rétablir l'ordre», l'opération Sangaris. «Sans cette intervention, la situation aurait pu dégénérer en une tragédie irréparable», a-t-il dit. Sangaris, composée d'environ 2000 hommes, s'est retirée de Centrafrique début 2016. Devant l'ONU la semaine dernière, le président centrafricain avait appelé la communauté internationale à «renforcer les capacités» de la mission de l'ONU, la Minusca, déployée depuis 2014 et forte de quelque 12.000 hommes.