Les forêts d'Akfadou et de Yakouren sont l'objet depuis quelque temps à des pillages systématiques d'arbustes et de liège. Pas moins de quatre à cinq chantiers clandestins d'exploitation de bois et de liège ont été découverts par les gardes forestiers dans les communes dont le territoire est largement couvert par la forêt. Plusieurs saisies de pied-droits et de quantité de stères ont été opérées récemment. Profitant de la conjoncture actuelle caractérisée par l'absence totale de contrôle routier et autres, des individus, dont le seul souci est le profit, embauchent de jeunes lycéens et étudiants pour constituer un véritable chantier. Selon les villageois qui ont accepté de témoigner, ces nouveaux pilleurs achètent la marchandise à des prix dérisoires pour l'acheminer sur des camions vers les unités de transformations auxquelles ils la revendent à des prix forts. Ce jeune lycéen d'Akfadou nous a confié qu'un quintal de liège qu'il vend à ces soi-disant sous traitant pour 2000 DA, est revendu à l'usine pour dix fois plus. Une quantité de liège est d'ores et déjà acheminée vers les unités de transformations. Le même procédé se fait par rapport au bois des petits arbustes de 5 à 8 mètres de hauteur sont ainsi abattus quotidiennement au profit des constructeurs en bâtiment qui en font des pieds-droits pour soutenir les dalles. Il faut dire que l'exploitation du liège et du bois est une activité juteuse surtout lorsqu'elle échappe à la fiscalité. C'est là une véritable aubaine pour ces pseudoexploitants qui font main-basse sur un patrimoine forestier inestimable et, aveuglément et en tout impunité, ils continuent à accomplir leur forfait, mais jusqu'à quand?