2018 sera l'année de la généralisation de l'enseignement de la langue amazighe D'ailleurs, le premier contingent des traducteurs officiels, dira le sécrétaire général du HCA, a été formé en ce sens. «Il faut nous mettre à réfléchir pour trouver une formule devant aboutir à l'enseignement normal de la langue amazighe». C'est ce qu'a déclaré hier le secrétaire général du Haut Commissariat à l'amazighité, Si Hachemi Assad. Il explique que «il y a une défaillance en matière d'orientation». A travers une telle déclaration, Si Hachemi Assad évoque le cachet facultatif donné à l'apprentissage de la langue amazigh dans les écoles en se conformant à l'article 34 stipulant que l'enseignement de tamazight est tributaire de la demande. Le secrétaire général du Hca fera appel à la révision d'une telle loi, question de permettre à tous les élèves scolarisés de poursuivre leur cursus de manière complète y compris la langue amazighe. «L'école doit être protégée par la loi, idem pour la langue amazigh», dira Si Hachemi Assad expliquant qu'«il faut un article de loi motivant l'enseignement de la langue amazighe à partir du cycle primaire et même à partir du préscolaire». Porteur de plein de projets, le secrétaire général du Haut Commissariat à l'amazighité a, à partir d'Oran, indiqué que «nous parlons aujourd'hui des modalités à mettre en oeuvre pour la fixation et la consolidation de la langue amazighe sur tout le territoire national». Faisant de telles déclarations à l'occasion du coup d'envoi, à Oran, de la saison scolaire rentrant dans le cadre de la lutte contre l'analphabétisation en langue amazighe, le secrétaire général du Haut Commissariat à l'amazighité n'a pas fait dans le ouï-dire indiquant que 2018 sera l'année de la généralisation de l'enseignement de la langue amazighe dans les 48 wilayas du pays. Mais d'autres projets suivront également, a-t-il affirmé annonçant à l'occasion «la mise en place d'un numéro vert en langue amazighe». Tel qu'a été expliqué par Si Hachemi Assad, ledit projet, qui porte essentiellement sur la traduction, sera mis en place en partenariat avec le ministère de la Poste, des Technologies de l'information et de communication, Ptic. Le numéro vert répondra aux besoins des populations et des administrations demandant la traduction ainsi que des prénoms amazighs, d'autant qu'un répertoire des prénoms amazighs est institutionnalisé. Ce n'est pas tout. L'année prochaine sera marquée par d'autres chantiers comme la mise en place des traducteurs, de l'arabe à la langue amazighe et vice versa, au niveau des institutions officielles, comme l'APN et les APW. D'ailleurs, le premier contingent des traducteurs officiels, dira le secrétaire général du HCA, a été formé en ce sens. Mieux. Si El Hachemi Assad a fait état de l'intérêt particulier accordé par des étudiants, des différentes régions du pays, à la langue amazighe. A l'ENS de Bouzaréah, a-t-il indiqué, sur les 60 étudiants inscrits cette année, 40 d'entre eux ne sont pas amazighophones. Pourquoi pas à Oran? s'est demandé le secrétaire général du Haut Commissariat à l'amazighité. Sur sa lancée, il a annoncé le coup d'envoi imminent du Centre national de recherches en langue amazighe, domicilié dans la wilaya de Béjaïa. L'intervenant est longuement revenu sur la célébration du centenaire de Mouloud Mammeri annonçant que «le Sila de cette année sera marqué par la présence du Haut Commissariat à l'amazighité présentant des oeuvres du défunt traduites en langue amazighe». La rencontre littéraire sera suivie par la tenue d'un colloque international intitulé «l'Apport de Mouloud Mammeri à la civilisation mondiale».