L'atteinte à l'emblème national par les Marocains est toujours vivace chez les Algériens Il est inutile en effet de remonter à 1963, à la fameuse «guerre des sables», pour mettre à nu les desseins sournois que cachent toutes ces basses manoeuvres. C'est une guerre de 100 ans que veut nous livrer le roi. L'arsenal est varié. Provocations, agressions verbales, campagnes mensongères, atteinte à l'emblème national, revendications territoriales...Tout y est passé ou presque. Ce sont les «armes» utilisées par notre voisin de l'Ouest pour tenter de déstabiliser l'Algérie. Il est inutile en effet de remonter à 1963, à la fameuse «guerre des sables», pour mettre à nu les desseins sournois que cachent toutes ces basses manoeuvres. Et c'est dans un climat aussi délétère que le pouvoir marocain a de surcroît l'outrecuidance de réclamer à cor et à cri l'ouverture des frontières terrestres à l'origine de son ensauvagement. Qui est responsable de leur fermeture? Qui a tiré le premier? Le Maroc a la mémoire courte. Alors rafraîchissons-la-lui. Faut-il lui rappeler que c'est au moment où l'Algérie faisait face seule contre un terrorisme barbare contre lequel elle a mené une lutte implacable qu'il avait pris la décision de mener une véritable chasse aux Algériens, de leur instaurer des visas, au lendemain de l'attentat qui a ciblé le 24 août 1994 l'hôtel Asni à Marrakech? Des dizaines de nos compatriotes ont été mis à la porte de leurs hôtels et expulsés sans ménagement tandis que des centaines ont subi des brutalités de la part des services de police marocains après avoir accusé les services algériens d'être derrière cette action terroriste. Un bellicisme ancestral contre l'Algérie dont Mohammed VI a hérité. Comme il a hérité du trône...La disparition de Hassan II n'améliorera en rien, en effet, les relations entre les deux pays. Souvenons-nous, en effet, de l'affaire de l'emblème national du consulat d'Algérie à Casablanca profané par un membre des «jeunesses royales» le jour où le pays fêtait la célébration du 59 ème anniversaire du déclenchement de sa révolution. A aucun moment le pouvoir marocain n'a manifesté le moindre regret pour cet acte abject. Faut-il rappeler la mésaventure du jeune Islam Khoualed âgé d'à peine 15 ans, qui était en stage avec l'Equipe nationale de voile et a été injustement condamné par le tribunal des mineurs d'Agadir, à une peine d'un an de prison ferme, puis incarcéré dans le centre de détention pour mineurs de la même ville entre mars 2013 et janvier 2014, après une simple altercation avec un jeune Marocain. Celle de concitoyens empêchés de fouler le territoire marocain à leur descente d'avion à l'aéroport Mohammed V de Casablanca, en septembre 2014, après avoir subi toutes formes d'insultes et d'humiliations. Sans raison et sans explication. Au point de les «dépouiller» de leurs vêtements avait témoigné une dame qui a été contrôlée puis contrainte de se déshabiller. «Depuis le début du mois de septembre 2014, les services de la police des frontières au niveau de l'aéroport Mohammed V de Casablanca, ont procédé au refoulement d'une vingtaine de ressortissants algériens» nous avait confirmé le 11 octobre 2014, une source diplomatique digne de foi. Le pouvoir marocain qui a opté pour l'escalade a décidé de passer à un autre mode opératoire: la diabolisation. L'Algérie a été, toute honte bue, accusée d'avoir expulsé des réfugiés syriens, vers le territoire marocain. «Depuis dimanche dernier (26 janvier 2014, Ndlr)), nous recevons au quotidien des groupes de réfugiés syriens refoulés par les autorités algériennes», avait confié au site afrik.com Mbarka Bouaida, l'ex-ministre marocaine déléguée des Affaires étrangères dans un entretien accordé au site afrik.com. Une interview qui avait été qualifiée à l'époque de «bouillie de contrevérités pétrie de mauvaise foi» par l'ex-porte-parole du ministère algérien des Affaires étrangères, Amar Belani. Ce qui ne l'a pas empêchée de récidiver. Le ministère marocain de l'Intérieur a fait état de la «situation dramatique des immigrants syriens sur le territoire algérien et les conditions difficiles qu'ils traversent», dans un communiqué publié le 21 avril répercuté par les médias marocains. Des velléités d'annexion de certains territoires du Sud (Tindouf, Béchar) affichées par le SG de l'Istiqlal, Hamid Chabat aux déclarations intempestives de son ancien ministre des Affaires étrangères Salaheddine Mezouar, qui avait indiqué le 10 juillet 2014: «Notre conflit aujourd'hui n'est pas avec le Polisario, mais avec l'Algérie» en passant par les discours guerriers du souverain marocain qui a fait des pieds et des mains pour court-circuiter l'Algérie dans les pourparlers de paix inter-maliens et le dialogue inter-libyen, le Maroc n'a pas su sur quel pied danser. A quand le prochain tango?