«Certaines dispositions du Code électoral actuel ont besoin d'être revues pour garantir le respect du choix des électeurs» Le secrétaire général du RND, qui était l'hôte de l'Entv, explique «qu'on ne peut pas supprimer l'obligation des signatures pour les 75 partis politiques» estimant toutefois que le seuil exigé est minime. Il rejette l'idée de revoir la loi électorale. Le secrétaire général du RND, Ahmed Ouyahia, ne partage pas la thèse soutenue par les partis politiques et la Hiise concernant l'amendement de la loi électorale, plus précisément les dispositions portant sur les critères de participation. «Il est encore tôt pour parler de l'amendement de cette loi qui a été révisée en 2016», a-t-il soutenu lors de son passage samedi soir à l'émission de l'Entv, Hiwar Essaâ. Aiguisant ses arguments, le patron du RND estime que le motif des signatures n'est pas une raison valable qui impose l'amendement de ce texte de loi. Au lendemain des déclarations faites par le président de la Hiise, Abdelwahab Derbal, qui a mis l'accent sur la nécessité de réviser certaines dispositions du Code électoral, Ahmed Ouyahia répond par la négative. «On ne peut pas ouvrir la porte à la pagaille», a-t-il averti en guise de justification avant d'ajouter «nous sommes contre la démocratie de 89 qui n'a pas donné des résultats». L'hôte de l'Entv explique qu'on ne peut pas supprimer l'obligation des signatures pour les 75 partis politiques en précisant que le seuil des signatures exigées est minime. Pour lui, la Constitution est sacrée, il faut donner le temps au temps. lors de son intervention sur les ondes de la Chaîne 1 de la Radio algérienne, Derbal a précisé que «certaines dispositions du Code électoral actuel ont besoin d'être revues pour garantir le respect du choix des électeurs», tout en citant la disposition relative au seuil de 7% des suffrages qu'un parti doit obtenir aux législatives pour la comptabilisation des voix, une condition qui, selon lui, ne reflète pas réellement le choix des électeurs. En plus clair, les points de vue de Ouyahia et de Derbal sont diamétralement opposés. Il n' y a pas que l'aspect des signatures. En effet, le secrétaire général du RND oppose également un niet à tout élargissement des prérogatives de la Haute Instance indépendante pour la surveillance des élections concernant l'opération électorale. «On refuse d'ouvrir les principes de la Constitution au débat», a-t-il clamé en mettant en garde contre toute atteinte aux piliers de l'Etat. Pour lui, il n'est pas question d'exclure l'administration de l'organisation des élections et de céder aux pressions des politiques. «Nous sommes contre cette revendication», a-t-il affirmé en avançant «qu'aucune instance ne peut être organisatrice et arbitre l'idée en même temps». Voulant être convaincant, il certifie qu'il n'y a aucune instance qui fait ce travail dans le monde. Etalant ses arguments, il précise que si les partis ne sont pas convaincus, ils peuvent faire introduire un référé à la justice. Ahmed Ouyahia a réfuté toute complicité de l'administration dans les listes électorales du parti. Preuve à l'appui, il cite le cas de 549 candidats exclus par l'administration alors que le parti n'a réussi à en rétablir que 50 à travers la justice. Par ailleurs, le secrétaire général du RND a défendu les patrons. Ahemd Ouyahia a répondu clairement aux accusations du Parti des travailleurs qui s'attaque à l'oligarchie. «Le parti trotskiste est contre le capitalisme, avec tout mon respect, pourquoi ne parlent-ils pas des gens de l'import et export au lieu de parler uniquement des personnes qui construisent des usines et créent de l'emploi?», a-t-il proprement dit en faisant référence au parti de Louisa Hanoune. Le SG a réfuté une éventuelle fermeture des entreprises. «C'est le discours des salons et des professionnels de la politique. Notre objectif est de créer de nouvelles entreprises et non pas de les fermer», a-t-il martelé en reprenant sa casquette de Premier ministre. Ahmed Ouyahia ne comprend pas pourquoi s'exprime un tel acharnement alors qu'il y a des lobbies qui procèdent au transfert de devises à l'extérieur du pays sans pour autant créer de richesse. En plus clair, le premier responsable du RND défend le patron des patrons, Ali Haddad qui est la première cible de la campagne menée par le Parti des travailleurs. Louisa Hanoune ne rate jamais l'occasion pour tirer à boulets rouges contre le président du FCE en l'accusant de dilapider des richesses et du foncier. Il recevra demain les indépendants Les concertations entre le gouvernement et les acteurs politiques se poursuivent. Le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, recevra demain les indépendants au Palais du gouvernement. Interpellé lors de son passage à l'Entv vendredi soir, sur les réunions tenues avec les partis de la majorité, Ahmed Ouyahia qui a mis, durant le temps de réponse, sa casquette de Premier ministre, a réitéré le fait que le Palais du gouvernement est ouvert à tous les partis. S'expliquant sur les rencontres tenues ces derniers temps, il a précisé qu'il y a une action de coordination entre le gouvernement et les partis de la majorité.