L'ONG italienne, Auser, dénonce la répression des populations sahraouies. De plus en plus de voix s'élèvent de partout pour dénoncer la répression que subit la population sahraouie de la part des forces armées marocaines acculant le royaume chérifien. La dernière en date émane du comité directeur national de l'ONG Auser Emilie Romagna qui vient d'appeler le gouvernement italien et l'Union européenne à intervenir auprès du gouvernement marocain pour «faire cesser la répression sur les populations sahraouies dans les territoires occupés et favoriser une négociation qui garantisse au Sahara occidental la paix et l'indépendance, dans l'intérêt des deux pays». Auser Emilie Romagna a exprimé sa forte préoccupation sur les nouvelles en provenance du Sahara occidental faisant état d'une «répression aveugle de la police et de l'armée marocaines contre les manifestations pacifiques de protestation de la population sahraouie qui revendique ses droits légitimes». Dans une déclaration transmise au chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi, au chef de la diplomatie, Gianfranco Fini, au président de la commission des affaires étrangères au Parlement européen, M.Her Elmar Brok, ainsi qu'à Vittorio Agnolletto, Massimo D'Alema, Emma Bonino et Claudio Fava, membres de la Commission européenne des affaires étrangères, l'ONG, Auser, tout en réitérant son soutien au peuple sahraoui, indique que «les nombreuses arrestations, les actes de violence aveugles aggravent une situation dramatique et rendent difficile et de plus en plus complexe la réalisation d'une solution au problème du Sahara occidental sur la base des résolutions de l'ONU et du plan de paix proposé par l'envoyé spécial de l'ONU, M.James Baker». «La situation dans les territoires occupés est explosive. La répression acharnée qui s'abat depuis quelques semaines sur la population depuis le début des manifestations pourrait conduire à des massacres massifs des civils sahraouis» avait déclaré le président de la Rasd dans un SOS lancé aux Nations unies au lendemain de la forte répression. Pour rappel, la police marocaine avait déclenché une vaste opération et «terrible» répression qui s'est traduite par l'arrestation et l'enlèvement de dizaines de personnes mais aussi par la torture de personnes impliquées dans les manifestations antimarocaines dans les villes sahraouies de Dakhla et Layoune.