L'ouverture de l'espace médiatique algérien signera le début de la fin de l'hégémonie de cette chaîne Le Qatar a mené une guerre médiatique forcenée pour ternir l'image de l'Algérie. Que Dieu me protège de mes amis, mes ennemis je les connais. Un adage populaire qui va comme un gant aux relations entre pays. Et il s'applique à merveille au Qatar un pays qui aspire entretenir des relations fraternelles avec l'Algérie et qui dans un passé récent ne lui a pas fait de cadeaux. particulièrement pendant la décennie noire où elle faisait face à un terrorisme sauvage et barbare. Une époque où elle comptait ses amis sur les doigts d'une seule main. Le Qatar, micro-Etat de la péninsule arabique (Arabie saoudite, Bahreïn, Emirats arabes unis, Koweït, Oman, Qatar et Yémen) avait mené à ce moment-là une guerre médiatique forcenée pour ternir l'image de l'Algérie. C'est la chaîne de télévision Al Jazeera lancée le 1er Novembre 1996, le jour où l'Algérie fêtait le 42ème anniversaire du déclenchement de sa révolution, qui était chargée de cette sale besogne. Les directs s'enchaînaient avec des débats qui faisaient la part belle au projet rétrograde auquel était voué le pays ainsi qu'à ceux qui avaient pris les armes pour raser la République. Afin de faire passer le «message», d'anciennes vedettes du petit écran algérien se sont vu offrir des ponts d'or pour cautionner et mettre à exécution ce plan diabolique. Relayées par des opposants de tout poil, revanchards. Parmi eux le fondateur du FIS dissous, Abbassi Madani qui a fini par y être hébergé. L'ouverture de l'espace médiatique algérien allait signer le début de la fin de l'hégémonie de cette chaîne de TV dont le véritable dessein était de «parrainer» la déstabilisation de certains pays du Moyen-Orient et du Maghreb (Algérie, Tunisie, Lybie). Le Qatar ne baissera pas les bras pour autant. Chassé par la porte, il reviendra par la fenêtre. Il financera une autre chaîne Al Magharibiya dirigée par un des fils du patron de Front islamique du salut pour revenir à la charge et multiplier les campagnes de dénigrement contre l'Algérie et ses dirigeants. Des révélations qui sont un secret de Polichinelle. L'ex- Premier ministre et ex-chef de la diplomatie qatarie, Hamad bin al-Jassem al Thani, passera à table lors d'un tout récent entretien accordé à la BBC sur le rôle joué par son pays dans la déstabilisation de la Syrie, pour leur donner un cachet officiel. Ce dernier n'est pas exempt de tout reproche. Il est même mouillé jusqu'au cou. En mai 2014, le quotidien arabophone Al Arab, basé à Londres évoque l'établissement de relations avec l'Etat sioniste, des alliances avec des puissances régionales afin de déstabiliser certains pays arabes et l'existence de plans américains destinés à la reconfiguration du Moyen-Orient. La mèche a été vendue par Abdelaziz al Thani, l'oncle paternel de l émir du Qatar. Ces révélations répercutées par le média arabe mettent en exergue les véritables objectifs assignés à la chaîne Al Jazeera, véritable relais et «arme de destruction massive» du gouvernement qatari. Beaucoup «plus préoccupée à semer la discorde entre les peuples arabes» elle «a été créée au service des intérêts sionistes dans la région arabe», accuse le prince rebelle. Les Britanniques auraient chargé l'ex-émir, Hamed et son bras droit, l'ancien Premier ministre Hamed Ben Jassem, pour les mettre à exécution, avait-il affirmé. Le prince Abdelaziz avait confié avoir glané des enregistrements qu'il assure avoir obtenu par l'intermédiaire d'une de ses connaissances libyennes résidant en Suisse (Genève). Des documents sonores qui attestent de l'existence de «plans de reconfiguration du Moyen-Orient». Un déballage royal pour laver le linge sale en famille.