En vue de cet important rendez-vous, la FAJ a sélectionné 5 garçons et 2 filles. Les judokas algériens qui ont pris part à ces 15es Jeux méditerranéens ont quitté, hier matin, le village olympique d'Almeria où ils séjournaient depuis leur arrivée avec l'ensemble de la délégation algérienne depuis le 21 juin dernier. Ces judokas n'ont pas rejoint le pays mais pris le train en direction de Barcelone où ils doivent subir un stage de haut niveau sur invitation de la fédération espagnole de judo. Ils resteront dans la capitale catalane une douzaine de jours. Après quoi, ils reprendront le train cette fois-ci pour Paris où ils séjourneront à l'Insep durant quelques jours avec quelques-uns des meilleurs judokas de la planète. Ce stage parisien a pu être réalisé grâce à un protocole d'accord algéro-français signé entre les ministères des Sports des deux pays. De retour au pays, ils poursuivront leur préparation pour les mondiaux de la discipline programmés pour le mois de septembre prochain au Caire, préparation qui les mènera ensuite en Allemagne où ils devraient participer à un tournoi international avant de subir, dans ce pays, un ultime stage avant le Caire. Sur les 7 garçons et 4 filles qui ont pris part au tournoi des Jeux méditerranéens, la Fédération de judo (FAJ) a choisi 5 garçons et 2 filles pour participer aux mondiaux..Il s'agit d'Omar Rebahi (moins de 60 kg), Amar Meridja (60-66kg), Noureddine Yagoubi (66-73kg), Abderahmane Benamadi (73-81kg) et de Mohamed Bouaïchaoui (plus de 100kg). Chez les filles, la FAJ a opté pour Soraya Haddad (moins de 48kg) et Leila Latrous (51-57kg). Ils étaient accompagnés dans leur voyage pour Barcelone par les deux entraîneurs nationaux, celui des garçons, Ahmed Moussa et celui des filles Mohamed Bouheddou. Les autres judokas sont restés au village olympique d'Almeria pour rentrer au pays demain soir avec le reste de la délégation algérienne. Ce choix a été révélé aux athlètes vendredi soir au terme d'une réunion qui a regroupé autour du président de la FAJ et chef de la mission algérienne aux Jeux d'Almeria, M.Mohamed Meridja, les deux entraîneurs nationaux et le DTN, M.Nacer Ouarab. «Nous nous en sommes tenus à nos engagements avant notre venue en Espagne, avance M. Meridja après la réunion. Ce sont les judokas qui ont fait des résultats aux championnats d'Afrique et aux Jeux méditerranéens qui ont été choisis pour les mondiaux». Evidemment à la lecture de la liste des sélectionnés, on ne peut qu'être surpris de l'absence de Lynda Mekzine, médaille de bronze de sa catégorie ici à Almeria. «Ce n'est pas une sanction. Nous avons préféré choisir Latrous qui est plus jeune qu'elle pour accompagner Haddad qui est devenue l'une des meilleures mondiales dans sa catégorie». En dehors de cela, on peut se montrer circonspect en ce qui concerne la présence de Meridja et de Bouaïchaoui qui ont été rapidement sortis du tournoi des Jeux méditerranéens. «Bouaïchaoui n'a pas fait un grand tournoi mais il a été conservé pour son expérience. Il n'a en outre que 26 ans. Quant à Meridja, champion d'Afrique de sa catégorie, il a eu le malheur de recevoir dans l'oeil gauche une poussière qui l'a grandement affecté. Il a combattu pratiquement en ne voyant que d'un seul oeil. Il reste parmi les 9 premiers mondiaux. Nous ne pouvions pas l'éliminer» ajoute le président de la FAJ. Un président qui nous a fait part de son entière satisfaction pour la participation de ses athlètes aux Jeux méditerranéens. «Nous avions pronostiqué trois podiums avant de venir à Almeria, on en repart avec deux médailles en or et trois en bronze. C'est un résultat courageux, d'autant que deux autres judokas ont été privés d'une médaille amplement méritée. Je veux parler de Yagoubi et de Benamadi qui ont été lésés par les juges, notamment un Syrien et un Egyptien.» Justement, l'arbitrage à Almeria a été très contesté. «Cela a été flagrant avec Yagoubi, indique Meridja. L'arbitre français qui dirigeait son combat lui avait donné yuko mais ce sont le Syrien et l'Egyptien qui ont inversé ce résultat en faveur de son adversaire. C'est comme s'ils avaient été montés contre l'Algérien.» Mais Meridja ne veut pas en faire un drame. Pour lui il est utile d'oublier Almeria pour se tourner vers d'autres échéances et vers l'avenir. «Avec le dojo national que le MJS vient de nous attribuer à Bouzaréah, je n'ai pas d'inquiétude pour le judo algérien. Je suis persuadé qu'il continuera à produire des champions et que viendra le jour où l'un des nôtres montera sur la plus haute marche d'un podium mondial ou olympique» nous a-t-il dit en guise de conclusion.