L'Algérie, qui a pris connaissance de ces risques-là, a mis en oeuvre depuis deux décennies une politique de promotion du dialogue social L'Algérie qui a pris connaissance des risques des conflits de travail, a mis en oeuvre depuis deux décennies une politique de promotion du dialogue social. Cette politique prend ancrage actuellement dans la Constitution.. La prévention et la résolution des conflits collectifs de travail et le rôle du dialogue social est le thème d'un atelier sous-régional qui s'est déroulé hier à l'Ecole supérieure de la sécurité sociale d'Alger. Organisé conjointement par le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale et le Bureau de l'Organisation internationale du travail(OIT) d'Alger, l'atelier en question a vu la participation des délégations des pays du Mali, du Niger, du Togo, de la Mauritanie et du Sénégal. Donnant le coup d'envoi pour les travaux de cet atelier, le secrétaire général du ministère du Travail Mohamed Khiati a indiqué dans une allocution tenue à cette occasion que cet atelier s'inscrit dans le programme de coopération Sud-Sud élaboré par le ministère du Travail en collaboration avec le Bureau de l'OIT d'Alger visant à partager l'expérience algérienne en matière de dialogue social et de protection sociale. Le thème de l'atelier d'hier qui s'ajoute, précisera Khiati, à un cycle d'ateliers qui s'est tenu jusque-là dans plusieurs pays africains, s'inscrit aussi dans le cadre de la consolidation de la pratique du dialogue et de la concertation. La prévention et la résolution des conflits de travail se placent désormais, selon le SG du ministère du Travail, au coeur des préoccupations de l'Administration du travail et des différents partenaires économiques et sociaux. A ce titre il est désormais, ajoute Khiati, de l'intérêt de tous les pays de mettre en place des mécanismes d'anticipation, de prévention et de règlement de situation. «Les effets de perturbations, notamment sur l'organisation de l'entreprise et ses performances, sur la pérennité des services publics et sur l'attractivité du climat des affaires interpellent les acteurs du monde du travail à donner une place prépondérante à la prévention et au règlement des conflits, pour permettre à toutes les parties de gagner en performance, compétitivité, productivité, efficacité et efficience», souligne-t-il entre autres. «L'Algérie, qui a pris connaissance de ces risques-là, a mis en oeuvre depuis deux décennies une politique de promotion du dialogue social. Cette politique prend ancrage actuellement dans la Constitution de notre pays», a fait remarquer le SG, en ajoutant que l'Algérie en tant que mandant de l'(OIT) a ratifié en parallèle toutes les conventions internationales accordant une importance particulière au dialogue dans toute sa dimension. «Cette politique judicieuse a permis à l'Algérie, en ce moment, de disposer des voies et des cadres de concertation et de règlement des conflits à plusieurs nivaux, et ce, aussi bien au niveau de l'entreprise qu'au niveau national», fera-t-il savoir, en indiquant que grâce à cet arsenal juridique et dispositions, des réunions périodiques de concertation et d'échange se tiennent régulièrement. «Au niveau national, les institutions tripartites de dialogue et de concertation contribuent à la consolidation et au renforcement permanent de la pratique du dialogue social et de la résolution des conflits», a-t-il poursuivi, mentionnant que ces démarches sont soutenues par le président de la République. Présentant de son côté une allocution à cette occasion, le directeur du Bureau de l'OIT pour les pays du Maghreb à Alger Mohamed Ali Deyahi, a rappelé que le dialogue social est l'un des principes fondateurs de l'OIT créée depuis 1919. Selon Deyahi, la structure et les principales fonctions de l'Organisation reposent sur le dialogue social et prévoient la participation des gouvernements, des travailleurs et des employeurs à l'exécution de son mandat. Pour le directeur de l'OIT, la nécessité de renforcer le dialogue social s'est accentuée avec les époques. «La mondialisation, les réformes du marché du travail, le chômage élevé, l'évolution de la relation de travail et les autres transformations survenues dans le monde du travail se traduisent par autant de nouveaux défis, c'est de trouver les bonnes mesures qui pourraient être adoptées pour renforcer le soutien au dialogue social sous toutes ses formes et moderniser les mécanismes de prévention et de règlement des conflits sociaux et professionnels.» Et de poursuivre: «Ces évolutions accélérées par la révolution technologique actuelle et les nouveaux modes de travail qui en résultent offrent certes des opportunités à saisir pour les acteurs du marché du travail et surtout les partenaires sociaux, mais elles induisent en mêmes des défis à prévoir et à gérer». A ce titre, les négociations collectives vont devoir faire face à un environnement socio-économique en perpétuelle transformation.» A noter que l'atelier d'hier va s'étaler sur deux jours(hier et aujourd'hui). Plusieurs thèmes en relation avec la thématique seront abordés. L'on cite entre autres: les différents dispositifs mis en place par l'Algérie pour la prévention et le règlement des conflits de travail, les expériences des pays participants en matière de prévention et de règlement des conflits, les dispositions et instruments de l'OIT concernant le règlement des conflits de travail. Les thèmes seront présentés par des conférenciers algériens et étrangers, ainsi que des experts de l'OIT.