Le secrétaire général du ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed Khiat, a appelé, hier, les employeurs à faire de la prévention une préoccupation majeure et permanente de l'entreprise. C'est lors de la cérémonie d'ouverture des travaux d'un atelier sous-régional sous le thème «Quel reporting pour la sécurité et la santé au travail dans les objectifs de développement durable», que le SG du ministère a affirmé que chaque employeur doit veiller constamment au bon fonctionnement des structures internes de prévention de sa société, et ce, dans le cadre des espaces de concertation prévus par la loi. A ce sujet, M. khiat a souligné que plusieurs campagnes d'information et de sensibilisation ont été effectuées au niveau de certaines régions du pays sous forme de journées d'étude regroupant des organismes employeurs, en présence des représentants des travailleurs et des principaux acteurs locaux et régionaux de la prévention. S'exprimant au sujet de l'entreprise «Prestimed», il a indiqué qu'elle vient renforcer l'intervention du secteur en matière de sécurité et santé au travail. «La mission essentielle de cet organisme consiste à prendre en charge la médecine du travail au profit des travailleurs à travers des visites périodiques, suivie, le cas échéant, par des consultants spécialisés afin de vérifier leur aptitude au poste de travail», a-t-il expliqué. Par ailleurs, l'orateur a indiqué que cet atelier sous régional s'inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des actions contenues dans le programme de coopération sud-sud, élaboré conjointement par le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale et le bureau de l'OIT à Alger pour les pays du Maghreb. «La coopération sud-sud constitue un des axes stratégiques du cadre de coopération entre le gouvernement algérien et le système des Nations unies en Algérie», a-t-il ajouté. Selon le SG du ministère, «cet atelier vise au renforcement des capacités des états, le partage d'expériences et de bonnes pratiques, la création de partenariats et la création et le renforcement de réseaux et de plateformes». Rappelons-le, le programme de coopération a pour ancrage les dispositions de la convention de financement signée entre l'Organisation internationale du travail et le ministère du Travail, lors de la 18e rencontre tripartite tenue en octobre 2015 à Biskra. Lors de cette rencontre trois délégations africaines ont été présentes, à savoir la Mauritanie, le Mali et le Sénégal. De son côté, le directeur de l'OIT pour les pays du maghreb, Mohamed Ali Deyahi, a affirmé que la situation de la sécurité et santé au travail reste préoccupante. «Les maladies et lésions professionnelles mortelles ont augmenté, passant de 2,3 millions à 2,78 millions par an, selon les nouvelles données publiées à l'occasion du congrès mondial sur la sécurité et la santé au travail, à Singapour», a-t-il précisé, ajoutant que «les maladies et lésions professionnelles représentent 3,94% du PIB mondial par an, soit 2.990 milliards de dollars». Face à l'ampleur du problème et aux conséquences négatives sur le développement humain, économique et social, l'OIT a lancé début septembre 2017 un appel en faveur d'une action mondiale concertée afin de relever les nouveaux défis émergeant dans le domaine de la sécurité et de la santé au travail.