La colère des chauffeurs de taxi, assurant le transport de Constantine vers la Nouvelle-ville Ali-Mendjeli est à son comble depuis 48 heures. C'est un arrêté annulant l'usage des lieux de Aouati Mustapha en tant que station de taxis, qui est à l'origine de cette grogne. Un important dispositif sécuritaire a été dépêché hier. Les forces de sécurité ont dû occuper tous les alentours de la station. Le transfert des taxis vers un parking situé près de la Cité des combattants, semble, selon les taxieurs, un acte absurde dont les premières victimes sont les citoyens. Le dialogue engagé entre les services de sécurité et les protestataires pour libérer les lieux de Aouti Mustapha a été vain. La colère des taxieurs qui prenait de plus en plus d'ampleur, a contraint les forces publiques à quitter les lieux afin d'éviter toute confrontation. Les chauffeurs de taxi qui occupaient pratiquement toute la station refusaient même d'assurer le transport des citoyens restés bloqués. Les choses, ont déclaré les contestataires, n'en resteront pas là, affirmant que ce n'est pas l'idée du transport qui pose problème. L'espace choisi par les services concernés qui ont d'ores et déjà arraché le panneau indicateur, n'arrange ni les taxieurs ni les usagers. Les manifestants proposent de transférer la station vers l'avenue Rahmani Achour. Selon des sources dignes de foi, on croit savoir que le syndicat a pris part dans ce litige, avec une représentativité chaotique. Les taxieurs exigent un contact direct avec les services concernés, qui ont pris la décision sans prendre en compte l'avis des concernés.