Face aux "atrocités" commises contre les Rohingyas en Birmanie, les Etats-Unis commencent timidement à accentuer la pression sur l'armée birmane tout en gardant une position d'équilibriste, soucieux de ne pas mettre en cause le gouvernement civil d'Aung San Suu Kyi. Signe d'un activisme qui va crescendo, plusieurs délégations américaines viennent de se succéder dans la région, et le secrétaire d'Etat Rex Tillerson se rend mercredi en Birmanie pour rencontrer Aung San Suu Kyi mais aussi le chef de l'armée, le général Min Aung Hlaing. Le ton se veut ferme à l'encontre des "dirigeants militaires", que le chef de la diplomatie américaine a jugés "responsables" de la crise de la minorité musulmane rohingya, dont plus de 600.000 membres ont fui au Bangladesh en deux mois et demi.